Sarah Rayner, Un nouveau jour

Publié le par calypso

 

 

Karen, veuve depuis peu et mère de deux jeunes enfants, doit surmonter la mort de son père. Abby, épuisée par le quotidien auprès de son fils autiste, est en instance de divorce. Michael, fleuriste, a été contraint de déposer le bilan.

Leurs trois destins se croisent quand, à bout de souffle, ils se réfugient derrière les portes d’une clinique psychiatrique de Brighton.

Là-bas, grâce aux groupes de parole et aux liens noués avec d’autres pensionnaires, ils reprennent pied dans l’existence et retrouvent le goût des plaisirs de la vie. Mais comment préserver cet équilibre quand la vie est si imprévisible ?

 

L’auteur, qui est pourtant classée en tête des ventes en Grande-Bretagne depuis L’Instant d’après, m’était totalement inconnue. C’est donc sans aucun a priori que j’ai eu envie de découvrir ce titre, tout d’abord pour l’histoire annoncée, mais aussi pour la jolie couverture aux tons bleus et violets.

Un nouveau jour retrace le parcours de Karen, Abby et Michael, qui ne se connaissaient pas avant que les aléas de la vie ne les conduisent tout droit vers une dépression. Les premiers chapitres nous montrent à quel point il est facile de perdre pied, alors même que l’on se bat et que l’on donne le meilleur de soi chaque jour qui passe. Prenons Karen. Veuve et mère de deux enfants, elle perd son père, atteint de la maladie d’Alzheimer. C’en est trop pour la jeune femme qui n’est pas apte à supporter ce deuxième décès en deux ans. Abby, elle aussi, se bat au quotidien. Elle est en train de se séparer de son mari et doit assumer l’éducation de son fils qu’elle aime plus que tout au monde mais qui demande une attention de tous les instants. Entre un divorce, la vente de la maison et un fils autiste, Abby ne peut plus faire face. Enfin, il y a Michael, un fleuriste, marié et père heureux de deux enfants qui suivent des études à l’université. Mais voilà qu’un changement professionnel vient bouleverser sa petite vie bien rangée. Michael ne peut plus s’occuper financièrement de sa famille et sombre dans un abîme où l’estime de soi n’a plus aucune place. Ces trois personnages vont se rencontrer dans une clinique de Brighton où, entourés par des professionnels attentifs à leur mal-être, ils vont peu à peu reprendre goût à la vie.

Dépression, acceptation et reconstruction sont les maîtres-mots de ce roman. Cela pourrait donner l’impression que le roman est plutôt sombre, mais il n’en est rien, au contraire. D’une part, parce que tout est fait lors du traitement médical pour chacun puisse trouver le positif dans ses propres souffrances, d’autre part parce que l’auteur a choisi la voie de la légèreté et de l’humour. Tout n’est pas rose non plus, bien évidemment : un drame est d’ailleurs annoncé dès les premières pages et nous n’apprenons qu’à la fin quel personnage est concerné. C’est un roman bien écrit et réaliste, mettant en scène des personnages que l’auteur a pris soin de nous présenter de manière assez complète. Les séances de psychothérapie sont intéressantes, c’est surtout vers celles-ci que se portaient mon intérêt. En résumé, beaucoup d’éléments positifs, un bon moment de lecture, mais pas de coup de cœur pour ce roman que je crains d’oublier assez vite. Moi qui aime plus que tout relever des petites phrases qui me touchent lors de mes lectures, j’avoue ne pas avoir été comblée...

 

 

L’œuvre en quelques mots...

 

« Dégonflé ou pas, ça suffit comme ça, décide-t-il en sortant du bain et en se séchant avec une serviette bleue rêche.

Puis il passe son peignoir, rend la clé et se retire dans sa chambre.

Là il sent la déprime le gagner de minute en minute. Cette dégringolade l’effraie. Avec un peu de chance, je pourrai passer l’essentiel de la journée de demain ici, se dit-il. J’en aurai peut-être marre d’être seul avec moi-même, mais plutôt crever d’ennui que de redescendre dans cette arène. »

Publié dans Littérature anglaise

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A
Ce sont des tasses de thé dans le petit rond en bas à droite ?
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C
Oui ! Mais rien à voir avec ce roman-ci, c'est un renvoi à son titre précédent (enfin, j'imagine...).
T
Même si certaines choses m'avaient gênée dans L'instant d'après 'javais quand même globalement apprécié ma lecture, du coup je note ce titre là qui reprend le personnage de Karen que j'avais bien aimée.
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