Inga Vesper, Un long, si long après-midi

Publié le par calypso

 

Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre.

Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s'arrête aux haies bien taillées de son jardin.

Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n'a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre.

Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle. La lutte pour l'égalité des femmes et des afro-américains n'en est qu'à ses débuts, mais ces deux héroïnes bouleversantes font déjà entendre leur cri. Celui d'un espoir brûlant de liberté.

 

Un bon point pour la couverture colorée de ce roman sorti au début du mois de mars. C’est clairement ce qui m’a attirée, peut-être même plus que le résumé lui-même, la tache de sang et l’assiette brisée faisant incontestablement le job. Concernant l’histoire, on est en 1959, à Sunnylakes, dans la banlieue de Los Angeles. C’est l’été, la chaleur accablante envahit les jardins et les maisons de ce quartier calme et huppé où les familles semblent couler des jours heureux, dans un entre-soi qui ne semble perturbé que par les apparitions d’êtres à la marge, comme Ruby, modeste femme de ménage de couleur noire. Mais voilà qu’un matin Joyce, la discrète mère au foyer chez qui elle travaille, disparaît et c’est Ruby elle-même qui constate la disparition en retrouvant dans la maison les deux petites filles du couple, livrées à elles-mêmes. Ruby troque alors son balai et ses chiffons pour un costume qu’on veut lui imposer, celui de coupable idéale. L’inspecteur Michael Blanke de la police de Santa Monica n’a cependant pas la même promptitude que les autres à accuser au hasard et entend bien mener une enquête de fond pour découvrir la vérité…

Un long, très long après-midi est un roman que j’ai aimé découvrir pour son ambiance et la critique sociale sous-jacente. Le personnage de Ruby est attachant et intéressant à suivre. Passé la mise en place de l’intrigue et les premiers éléments de l’enquête,  j’ai toutefois eu l’impression que l’ensemble s’essoufflait un peu. Même si l’alternance entre les différents personnages et leurs points de vue est restée pertinente, je n’ai pas été spécialement séduite par les rebondissements et j’irais même jusqu’à dire que je n’ai pas été surprise par le dénouement.  

Je remercie Babelio et Editions de la Martinière pour cette découverte !

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Hier, j’ai embrassé mon mari pour la dernière fois.

Il ne le sait, bien sûr. Pas encore. En réalité, j’ai du mal à y croire moi-même. Pourtant, quand je me suis réveillée ce matin, j’ai su que c’était vrai. » (p.9)

 

 

Publié dans Littérature anglaise

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