Hannah Gold, April et le dernier ours

Publié le par calypso

 

Depuis qu’April a perdu sa maman, son père, climatologue, s’est réfugié dans le travail. Alors quand ils partent vivre sur une île déserte du cercle polaire, la fillette espère qu’ils vont enfin passer du temps ensemble. Mais son papa est encore plus occupé qu’avant, et April se sent plus seule que jamais…

Jusqu’à ce qu’elle découvre la présence, à l’autre bout de l’île, d’un ours polaire blessé, affamé et égaré, incapable de rejoindre les siens à cause de la fonte de la banquise.

De cette incroyable rencontre naîtra une amitié intense, aussi profonde qu’extraordinaire. Une amitié dont le rayonnement pourrait changer beaucoup de choses…

Et même ranimer la flamme qui s’est éteinte dans le cœur du père d’April.

 

J’aime toujours autant me plonger dans la littérature de jeunesse, me tenir informée des nouvelles parutions et découvrir des romans aux thèmes variés. Quelle chance ont nos jeunes d’avoir à disposition une offre si éclectique et si attirante !

Aujourd’hui, je vous parle d’une des dernières parutions des Éditions du Seuil, April et le dernier ours. Ce roman de Hannah Gold invite le lecteur à suivre la jeune April, partie vivre pendant quelques mois sur une île située dans le cercle polaire arctique, avec son père climatologue. Enfant sensible et passionnée par les animaux, elle y fait l’expérience de la solitude : d’une part, le travail de son père l’accapare beaucoup et il y noie son chagrin depuis la mort de son épouse ; d’autre part, l’île peuplée autrefois d’ours est déserte et silencieuse. Un jour pourtant, April va faire une rencontre qui va bouleverser son quotidien…

C’est un très joli roman qui plaira, j’en suis certaine, aux enfants et aux jeunes adolescents épris de nature et de liberté. Il peut aussi être lu pour le message écologique qu’il véhicule : j’ai vraiment apprécié que l’autrice ne soit pas trop insistante sur ce point, qu’elle ne cherche pas à donner une leçon. Elle informe, au cœur du roman, mais également dans la note au lecteur qui le suit, et c’est suffisant. Elle fait surtout de son roman une belle histoire d’amitié entre un enfant et un animal sauvage, comme il en existe d’autres. Évidemment, il ne faut pas s’attarder sur l’aspect réaliste de l’histoire : April parvient à « apprivoiser » son nouvel ami l’ours, elle monte sur son dos, elle communique avec lui… Soit ! Rien de grave… Juste un peu de magie dans un monde qui n’est pas tout rose. C’est un roman qui peut constituer une belle parenthèse pour les jeunes lecteurs. J'ai failli oublier de parler des illustrations réalisées par Levi Pinfold : elles sont sublimes et apportent vraiment quelque chose au texte. 

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Ours ralentit un instant. Abaissant les hanches, il prit une inspiration jusqu’au plus profond de son âme, se détendit et s’élança.

Le temps s’arrêta.

Il n’y eut plus rien d’autre que ce moment, magnifique, suspendu, précieux. Où commençait Ours, où finissait April ? Il aurait été impossible de le dire.

Ils volaient.

Dans le silence, l’immense silence du Moment.

Un moment qui dura une éternité. » (p.165)

 

 

 

Publié dans Littérature anglaise

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