Stieg Larsson, Millénium - Tome 1, Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires.
Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documnts cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.
Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire.
Il y a quelques semaines, aBeiLLe publiait un article sur le tome 1 de Millénium et pensait être la dernière personne sur terre à lire la très célèbre trilogie de Stieg Larsson. Eh bien non, c'était sans compter sur moi ! Les trois tomes m'attendaient bien au chaud depuis Noël... et la sortie du film m'a poussée à lire le premier tome le plus rapidement possible. Inutile de vous dire que j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture ! Mais je ne vais pas pour autant me jeter sur le tome 2 : d'une part, parce que j'aime bien varier mes lectures et que j'ai beaucoup de choses à lire, d'autre part parce que j'aime bien faire durer le plaisir !
Une remarque : je trouve très difficile de parler d'un livre que vous êtes si nombreux à avoir lu... Je le disais dans un précédent article, on peut aimer le style d'un roman, le sujet, etc... En lisant Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, j'ai également pensé à la chose suivante : un roman qui nous plait est un roman auquel on pense. Quand vous faites la vaisselle et que vous vous demandez qui a bien pu supprimer cette pauvre Harriet Vanger, quand vous allez bosser et que vous vous dites que, décidément, ce Mikael Blomkvist est bien fort d'avoir réussi à retrouver des photos vieilles de plusieurs dizaines d'années, quand vous vous dites, au beau milieu d'une séance de repassage, qu'un événement, évident pour tous, n'a peut-être pas eu lieu... en bref : quand vous avez envie de stopper toute activité pour aller lire, ne serait-ce que dix pages de votre roman, c'est que vous êtes accro et que l'histoire fonctionne. C'est l'effet que m'a fait ce premier tome de Millénium. Mais s'il faut avancer des arguments plus concrets, je dirais que j'ai aimé avant tout le fait que l'intrigue se déroule en huis-clos, avec un nombre de suspects à la fois important (toute la famille Vanger) et réduit (ceux qui étaient présents sur l'île lors des faits), et j'ai également trouvé très intéressante la confrontation entre deux personnages et deux caractères qui apparaissent, de prime abord, si différents : Mikael et Lisbeth sont deux anti-héros que j'ai pris plaisir à découvrir et je m'interroge déjà sur l'évolution de ces deux personnages dans les tomes suivants...
N'hésitez pas à lire la critique d'aBeiLLe, mais également celles de Pimprenelle et Grominou.
Je vous donnerai bientôt mon avis sur le film !
L'oeuvre en quelques mots...
« Manifestement, maître Frode, n’avait pas la moindre idée du comportement à adopter avec Lisbeth Salander et il cherchait à fouler un terrain plus sûr en posant la question à Armanskij, comme si elle ne se trouvait pas dans la pièce. Salander saisit l’occasion et fit une grosse bulle avec son chewing-gum. »
« Enquêteur criminel, ça peut être le métier le plus solitaire du monde. Les amis de la victime sont révoltés et désespérés, mais tôt ou tard – au bout de quelques semaine ou mois – la vie quotidienne reprend le dessus. Pour les plus proches, ça met plus longtemps, mais eux aussi finissent par surmonter le chagrin et le désespoir. La vie continue. Pourtant les meurtres non résolus vous rongent. En fin de compte, il ne reste qu’une seule personne qui pense à la victime et essaie de lui rendre justice – le flic qui est resté avec l’enquête sur les bras. »