Céline de Roany, Les Beaux Mensonges

Publié le par calypso

 

Après dix ans à la BRI, Céleste Ibar a dû quitter Paris. Une agression d’une brutalité extrême l’a défigurée. À peine nommée capitaine à la PJ de Nantes, elle arrête en flagrant délit de violences conjugales… un de ses collègues. Sa hiérarchie va alors la cantonner aux affaires courantes et l’envoie constater le suicide de l’héritière et PDG des Biscuiteries Arnotte.

L’enquête se révèle terriblement troublante. Qui était la si respectable Anne Arnotte ? Céleste va déterrer un à un des secrets profondément enfouis. Et découvrira la part très obscure d’un monde de notables où les apparences règnent, où les apparences tuent.

 

Lecture n°2 dans le cadre du Prix Nouvelles Voix du Polar.

 

La mention « Une enquête de Céleste Ibar » sur la première de couverture laisse présager que Les Beaux Mensonges a été pensé comme le premier volume d’une série avec un personnage récurrent. Cela explique la présence d’un prologue assez opaque dont le contenu s’éclaircira cependant au fil des pages par l’apport d’informations qui resteront néanmoins à compléter dans les prochains volumes. Dans ce roman paru en autoédition en 2019, Céleste Ibar est nommée capitaine à la PJ de Nantes et se retrouve très rapidement avec une première enquête sur les bras : la riche héritière des Biscuiteries Arnotte s’est suicidée. Toutes les personnes interrogées s’accordent à la présenter comme une femme respectable. Les éloges s’accumulent comme les indices visant à requalifier le suicide en meurtre. Mais qui pourrait en vouloir à cette femme sans histoires, intègre et dévouée ? Un coupable est assez rapidement pointé du doigt : Anne Arnotte a en effet modifié son testament quelques jours avant de mourir et lui a légué sa fortune…

Les Beaux Mensonges est un roman de facture assez classique, plutôt agréable à lire mais je ne crois pas qu’il me marquera durablement. Il présente une enquêtrice meurtrie qui ne m’a pas particulièrement touchée mais dont j’ai apprécié le caractère. La liste des personnages est relativement longue, assez en tout cas pour que le lecteur puisse s’interroger sur chacun d’eux et douter tour à tour des uns et des autres, même si finalement peu d’indices sont délivrés pour qu’il puisse résoudre seul l’énigme. Sans que cela ne soit réellement gênant, les personnages m’ont semblé un peu trop stéréotypés et certaines de leurs réactions curieuses. Quant à l’intrigue, je dirais que les fils sont suffisamment entremêlés pour que cela soit intéressant et générateur de suspense. Crédible, en revanche, je ne sais pas. Je crois qu’en matière de polars et thrillers, j’ai vraiment besoin d’être scotchée pour être totalement satisfaite et, dans le cas présent, même si j’ai apprécié ma lecture, je suis incapable de dire si je me souviendrai de ce que j’ai lu dans six mois…

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« - Avez-vous entretenu des relations personnelles avec Mlle Arnotte ? demanda Céleste.

Troarec secoua la tête en souriant.

- Je ne sais pas ce que vous cherchez, mais comme je viens de vous le dire, je l’ai rencontrée seulement dans le cadre du travail. Je ne vais pas vous dire que je suis effondré par sa mort.

- Alors comment expliquez-vous qu’elle vous ait légué sa fortune ? demanda Céleste sans ambages.

- Qu’elle m’ait… quoi ?

Le temps s’immobilisa. Killian Troarec fixa la policière pendant de longs instants, l’air de ne pas comprendre. Céleste répéta sa question. Il ouvrit la bouche, la referma, ses mains retombèrent sur ses cuisses, il regarda ailleurs, inspira bruyamment. Sa pomme d’Adam monta, redescendit pendant que ses paumes étreignaient ses genoux.

Il était surpris. Mais était-il surpris de la teneur du testament ou du fait que la police était déjà au courant ? » (p.175)

 

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T
552 pages, Voilà un polar éligible au challenge "Les pavés de l'été chez Sibylline (blog La petite liste), à défaut d'être éligible à celui que j'organise chez dasola (600 pages minimum...).<br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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C
S'il te tente, oui !