Marjolaine Solaro, Dans l'obscurité scintillent les fragiles étoiles

Publié le par calypso

 

À 13 ans, Solal est un collégien pas tout à fait comme les autres. Avec son année d’avance, sa puberté qui se fait attendre, et malgré l’interdiction d’avoir un téléphone portable, il navigue avec agilité dans les méandres de l’adolescence.

Un jour, la très populaire Sterenn, camarade de sa classe de 3e, se suicide sans préavis. Pour Solal, c’est le choc. Depuis plusieurs semaines, Sterenn et lui avaient noué une amitié sincère, mais secrète.

Comment surmonter la culpabilité de ne pas avoir su l’aider alors qu’ils étaient devenus si proches ? Comment faire le deuil d’un lien qui n’a pas existé aux yeux des autres ?

Solal a beau être entouré par une famille aimante et des copains fidèles, peut-il continuer à vivre sans Sterenn ?

 

Solal est un adolescent qui mène sa petite vie de collégien assez tranquillement, entouré d’une bande de copains qu’il connaît depuis des années et sans trop tenir compte de ce que peuvent faire et penser les « populaires » de son établissement. Un jour, pourtant, son monde s’écroule. Sterenn, une de ses camarades de classe s’est suicidée. En apparence, rien ne les liait. En apparence seulement. Dans une alternance de chapitres tantôt centrés sur le passé, tantôt sur le présent, nous reconstituons l’évolution d’une amitié insoupçonnée entre le discret Solal et la lumineuse Sterenn, l’« étoile » qui choisit un matin d’automne de rejoindre l’obscurité.

C’est incontestablement un roman percutant et, même si je lui trouve quelques défauts mineurs, je suis à peu près convaincue qu’il saura plaire aux jeunes et surtout les faire réfléchir. L’adolescence y est bien dessinée, le thème du harcèlement assez intelligemment traité, la culpabilité pour celui qui reste racontée avec justesse. J’ai apprécié de suivre un personnage principal qui soit un garçon. L’écriture est agréable et sensible, assez souvent poétique.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

 « La première fois qu'elle avait partagé ses souffrances, il s'était juré de garder son cœur fragile bien au chaud, au creux de ses mains, et de lui chuchoter les mots dont il avait besoin. Les mots lui avaient pourtant manqué. Trop souvent.

La première fois qu’il avait compris à quel point il était important pour elle, il était trop tard.

La dernière fois qu’elle lui avait parlé, c’était pour lui dire des banalités. Il lui avait répondu par un silence blessé. Il ne savait pas que c’était la dernière fois. » (p.14)

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