Lisa Sandlin, Les Samaritains du bayou
1973, une petite ville du Texas. Personne n'attend Delpha Wade quand elle revient après quatorze années derrière les barreaux pour avoir réglé son compte à l'un de ses deux violeurs. Delpha doit pourtant tenter de se refaire une vie. Elle accepte un travail de secrétaire chez Tom Phelan, détective privé néophyte, écume avec lui les tréfonds du bayou et, de petite affaire en petite affaire, finit par former un véritable duo avec ce paisible Cajun. Sans pour autant oublier ce qui bout en elle : cet ardent désir de se venger de son deuxième violeur. Un homme dont elle est convaincue qu'il est là, tout proche. Et qu'il la guette...
Lecture n°3 dans le cadre du Prix Nouvelles Voix du Polar.
L’héroïne, Delpha Wade, sort de prison après y avoir passé quatorze ans. Elle doit se réinsérer dans la société et cela commence par la recherche d’un emploi : après lui avoir quelque peu forcé la main, elle devient la secrétaire de Tom Delphan, un ancien militaire qui s’est tout récemment reconverti en détective privé. Ensemble, ils commencent par prendre en charge de petites affaires qui leur permettent de se faire connaître mais aussi de tisser des liens.
Je serai honnête, comme toujours : j’ai eu beaucoup de mal à avancer dans cette lecture. Si la rencontre entre les deux personnages au début du roman m’a beaucoup plu, je dois dire que le reste a été, à certains moments, un véritable calvaire. J’ai eu du mal à suivre l’histoire et à maintenir mon attention sur des événements qui ne m’intéressaient tout simplement pas. J’ai même eu l’impression d’être perdue à plusieurs reprises. Je lis ici et là que c’est un roman d’ambiance plus que d’action. Peut-être, mais alors je n’ai pas su la saisir. C’est un roman qui a obtenu deux prestigieux prix américains, nul doute qu’il continuera de trouver son lectorat... Pour ma part, je m’arrêterai là et n’irai pas vers le deuxième tome.
L’œuvre en quelques mots…
« Quand il leva les yeux, il aperçut le dos droit de Delpha Wade, qui sortait de la pièce. Étonnant ; il avait eu la nette impression qu’elle ne jetterait pas l’éponge facilement.
« Vous avez oublié votre sac, mademoiselle Wade.
– Non. »
Elle referma sans bruit la porte entre leurs deux bureaux – ou plutôt, entre son bureau et celui de la candidate qui décrocherait le poste de secrétaire. Il entendit un : « Bonjour, madame. Vous avez rendez-vous avec M. Phelan ? »
Sa voix sèche était aussi onctueuse qu’un verrou coulissant dans sa gâche.
Voyez-vous ça. Phelan redressa l’assise de son siège et se posa dessus, en bon patron. » (p.24)