Sylvie Baussier, Moi, Arachné, la tisseuse

Publié le par calypso

 

Je suis Arachné, une jeune fille comme les autres. Après la mort de ma mère, je découvre l'art du tissage. Les gens admirent mes créations : je crois que j'ai du talent. Pendant des années, je m'exerce. Mais un jour, Athéna, la déesse des artisans, vient me voir. Je crois qu'elle est jalouse de moi, qui suis une simple mortelle ! Elle me menace... et me transforme en araignée ! Comment cela a-t-il pu arriver ?

Voici mon histoire...

 

Dans leur collection « Mythologies » qui compte déjà huit titres, les éditions Scrineo donnent la parole aux monstres. Moi, Arachné, la tisseuse est l’occasion pour Sylvie Baussier de laisser la jeune Arachné s’exprimer là où, d’ordinaire, c’est la voix de la déesse Athéna qui se fait entendre. Le changement de point de vue est forcément intéressant, d’autant plus que le roman s’adresse à un public adolescent qui pourra sans difficulté s’identifier à cette jeune tisseuse à la fois solitaire et persévérante, profondément marquée par le décès de sa mère. L’orgueilleuse Arachné du mythe qui n’hésite pas à défier une déesse est plutôt ici une artiste qui a appris patiemment l’art du tissage et qui, au contact d’un père attentif et aimant, a compris que la technique doit être assortie d’une observation minutieuse des formes, des couleurs, des mouvements. L’assurance dont elle fait preuve face à Athéna est en réalité l’affirmation d’un talent qui n’a rien à envier à la puissance de la déesse. Le récit est court et se lit avec une grande facilité. On trouve, à la fin de l’œuvre, quelques explications sur le mythe, ses sources et sa postérité. Il y a également un petit cahier de jeux. Je n’hésiterai pas à me plonger dans un autre roman de la collection si j’en ai l’occasion.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Désormais, je travaille seule dans notre maison. Le soir, la servante qui tisse pour mon père s’en va de bonne heure, avant que le soleil descende vers l’horizon. J’aime les moments qui suivent, où je n’existe plus que dans les mouvements de mes mains faisant courir la navette, choisissant les couleurs, dans la fatigue de mes épaules, dans le bonheur du dessin qui prend forme. Mes premiers tableaux de laine, je les ai abandonnés dans un coin. De nombreux autres ont suivi. » (p.38)

 

 

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