Jérôme Loubry, Les Refuges

Publié le par calypso

 

Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d'aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte. Lorsqu'elle débarque sur cette terre grise et froide, Sandrine découvre une poignée d'habitants âgés organisés en quasi-autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l'image que Sandrine en a.

Pourtant, l'atmosphère est étrange. En quelques heures, la jeune femme se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu'un les terrifie. Et pourtant, aucun d’entre eux ne quitte jamais l’île. Pourquoi ? Et qu'est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?...

 

Waouh ! Quel roman incroyable ! J’ai adoré ! Comment parler de ce thriller sans trop en dire ? Peut-être en ne racontant que le point de départ. Les toutes premières pages sont focalisées sur le personnage de Sandrine, journaliste de profession, qui apprend par un notaire le décès de sa grand-mère maternelle qu’elle n’a jamais connue. Elle doit se rendre sur l’île où la vieille dame résidait pour vider sa maison. À son arrivée, Sandrine fait la connaissance des quelques habitants qui peuplent ce petit bout de terre isolé et en apprend un peu plus sur le passé des lieux, l’île ayant abrité plusieurs décennies auparavant un camp de vacances, fermé en 1949, à peine quelque temps après avoir ouvert. Il ne faut pas longtemps pour que des doutes et un sentiment de malaise déstabilisent la journaliste et, avec elle, le lecteur, plongé dans une atmosphère aussi mystérieuse qu’inquiétante, voire franchement glauque. Le suspense est magistralement mené, le roman est impeccablement construit. C’est un système de poupées russes sombre et complexe qui nous emmène loin dans la psyché humaine. C’est un roman délicieusement oppressant et cruellement réjouissant ! À lire !

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« De manière consciente ou inconsciente, nous sommes les bâtisseurs de ce qui nous aide à traverser les épreuves de notre existence. » (p.216)

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