Céline Bentz, Oublier les fleurs sauvages

Publié le par calypso

 

Dans la famille Haddad, on sait qu’il faut beaucoup de courage et de détermination pour échapper à un destin que l’on n’a pas choisi. C’est ainsi que les parents ont élevé leurs sept enfants ; mais des quatre filles, c’est sur l’espiègle et intelligente Amal que leurs espoirs reposent : elle ira faire ses études en France, horizon lointain qui la fait rêver depuis toujours. Jusqu’au moment où la jeune fille croise la route du beau Youssef aux yeux vairons, un homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer…

Des rues d’un pays coloré et instable aux pavillons de la banlieue de Nancy, de la chaleur du Liban aux hivers froids de l’est de la France, après bien des obstacles, entre extase et violence, Amal connaîtra le goût amer de l’exil mais aussi celui, enivrant, de la liberté.

 

Jolie couverture. Titre plein de promesses. Ça ne suffit évidemment pas et je dois avouer que ma lecture a été plutôt laborieuse… J’ai choisi de lire ce titre un peu par hasard, je n’avais aucune attente particulière et ne suis par conséquent pas déçue. Je suis simplement restée à l’écart de cette histoire que j’aurais voulu aimer davantage. J’ai essayé de comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Il y a des passages très denses avec de longs paragraphes qui ne dynamisent pas le récit, il y a une histoire d’amour qui donne à l’ensemble une intensité nouvelle mais qui s’essouffle, il y a une toile de fond historiquement et socialement intéressante mais confusément amenée, il y a cette ode au Liban, à sa chaleur, à ses couleurs et ce sont sans doute les passages les plus charmants, mais l’écriture manque globalement de puissance. J’irais même jusqu’à dire que c’est assez fade. En outre, je ne me suis pas attachée aux personnages et j’ai été particulièrement déçue par le dénouement. Il faut cependant préciser que c’est un premier roman, c’est toujours à saluer. Céline Bentz a certainement encore beaucoup de choses à nous dire sur l’exil et la liberté…

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Comment vivre sans le bruit de la mer, la chaleur du soleil, la générosité des arbres, sans sa langue, ces couleurs magnifiques, les couchers de soleil qu’elle ne voyait plus à force de les contempler. S’asseyant sous un mandarinier, elle resta une heure à ne penser qu’à la nostalgie qu’elle vivait déjà, par anticipation. Le calme du soir l’enveloppait, la clameur de la route était lointaine, elle avait envie de pleurer et de dormir ici, dans la douceur de cette nature domestiquée qui l’avait nourrie et consolée tant de fois. » (p.178)

 

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