Simona Sparaco, Le dernier battement de coeur

Publié le par calypso

 

Luce et Pietro attendent avec impatience la dernière échographie de leur bébé. Le petit Lorenzo est au cœur de leurs préoccupations et de leur bonheur de devenir bientôt parents. Mais lorsque le médecin prend les premières mesures, l’inquiétude peut se lire sur son visage. « Il est trop petit. » À l’annonce de ce diagnostic commence une brutale descente aux enfers pour le couple, confronté à l’impensable.

 

Je m’attendais à un coup de cœur et cela n’a pas été le cas, mais cela n’enlève rien à la qualité de ce roman qui a conquis de nombreux lecteurs. Le dernier battement de cœur est l’histoire de Luce et de Pietro, un couple qui découvre lors de l’échographie du septième mois que leur bébé est atteint d’une pathologie rare appelée dysplasie du squelette, en clair un problème de croissance grave qui pourrait se traduire par une forme de nanisme. La décision est alors entre leurs mains : accepter cette maladie qui sera une source de souffrance pour leur enfant si tant est qu’il survive à la naissance ou opter pour l’avortement thérapeutique. La première partie du roman est le récit de ce choix, que l’on devine sans trop de difficultés, tandis que la seconde partie se concentre sur la reconstruction du couple et en particulier celle de Luce qui est la narratrice. Si le thème de la perte de l’enfant est difficile, l’œuvre, elle, est très facile d’accès car les hésitations et interrogations sont aussi intelligibles que réalistes et l’écriture y est fluide, mais peut-être un peu trop quelconque pour que je sois totalement conquise. Les pensées de Luce sont parfois interrompues par des courriers de lecteurs (elle est journaliste pour un magazine) et des messages provenant d’un forum, il y est question des relations mère-enfant, de la maternité, de l’avortement et de la perte d’un enfant. L’idée est bonne mais sans doute pas assez bien exploitée. En résumé, le sujet est émouvant, la narration pas tout à fait à la hauteur.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« La vie n’est pas toujours un don, me dit-il, et elle n’est pas non plus un devoir. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est que d’une certaine manière nous a été donnée la possibilité de choisir. Un autre genre de don, oui. Aussi absurde que cela puisse paraître, la possibilité d’une mort sans agonie. Faire en sorte que notre enfant s’endorme sans avoir vu autre chose que le monde à l’intérieur de moi. » (p.99)

Publié dans Littérature italienne

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