Philippe Grimbert, Un secret
Souvent les enfants s'inventent une famille, une autre origine, d'autres parents. Le narrateur de ce livre, lui, s'est inventé un frère. Un frère aîné, plus beau, plus fort, qu'il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas... Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c'est alors toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu'il lui incombe de reconstituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l'Holocauste, et des millions de disparus sur qui s'est abattue une chape de silence.
J’ai lu Un secret avec beaucoup de plaisir, mais je ne vais vous en parler que très brièvement, car je ne voudrais pas révéler l’histoire à ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de lire le livre et/ou de voir le film.
J’avais bien sûr entendu parler de l’œuvre et les quelques critiques que j’ai pu lire ont attisé ma curiosité, mais je crois que même sans cela j’aurais lu Un secret car le titre m’attirait. C’est un joli titre qui tient ses promesses… L’écriture est simple mais captivante, l’histoire ne nous est pas donnée dans sa globalité dès le début mais est dévoilée petit à petit. Une belle lecture.
J’ai immédiatement regardé le film que j’ai trouvé plutôt réussi !
L’œuvre en quelques mots…
« De ce jour, j’ai marché dans son ombre, flotté dans son empreinte comme dans un costume trop large. Il m’accompagnait au square, à l’école, je parlais de lui à tous ceux que je rencontrais. A la maison, j’avais même inventé un jeu qui me permettait de lui faire partagé notre existence : je demandais qu’on l’attende avant de passer à table, qu’on le serve avant moi, que l’on prépare ses affaires avant les miennes au moment du départ en vacances. Je m’étais créé un frère derrière lequel j’allais m’effacer, un frère qui allait peser sur moi, de tout son poids. »