Hans Joachim Schädlich, Le Coupeur de mots

Publié le par calypso

 

« - Je m'appelle Filolog, dit l'homme à Paul d'une voix grondante, craquante et croassante. Je me charge de tous tes devoirs pendant une semaine si tu me donnes toutes tes prépositions et... disons, tes articles définis. »

Paul s'empresse d'accepter la proposition de ce drôle de bonhomme. Et peu importe le curieux langage qu'il adopte alors et qui fait rire toute la classe... excepté le maître. La semaine écoulée, il n'a qu'une envie : que Filolog continue à faire ses devoirs à sa place. Cette fois, l'homme exige ses formes verbales en échange... Jusqu'où Paul va-t-il aller avant de comprendre l'utilité de la grammaire ?

 

Paul n’aime pas faire ses devoirs, mais alors, pas du tout ! Un jour, un homme qui prétend s’appeler Filolog vient le voir pour lui proposer de le débarrasser de cette lourde charge pendant une semaine. La tentation est grande d’autant plus le marché proposé au jeune garçon lui semble plus curieux que pénible : il devra, en échange, donner à Filolog ses prépositions et ses articles définis. Paul accepte et se met à parler bizarrement. Ses parents pensent qu’il s’agit d’un nouveau jeu, certains de ses amis s’agacent, d’autres rient. Quant à Paul, il a encore moins envie de faire ses devoirs. Il n’hésite pas une seule seconde lorsque Filolog lui propose de reconduire leur petit arrangement. Mais à quel prix ?

Ce roman qui revisite le mythe de Faust est intéressant voire amusant, mais il ne faut pas se tromper de cible : l’âge du personnage principal et les très nombreuses illustrations nous conduisent vers un lectorat âgé de 8 à 10 ans maximum. Pour des enfants plus âgés, le roman paraîtrait vraiment trop enfantin. Pour des enfants plus jeunes, cela pourrait éventuellement passer, malgré une méconnaissance des termes grammaticaux employés. La grammaire est en effet au cœur de ce récit qui est incontestablement un bon outil pour les professeurs des écoles. Paul apprend, comme les enfants de son âge, l’importance des mots, indispensables pour communiquer. Rien de bien transcendant dans ce très court récit, mais le message passe, et c’est l’essentiel.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Mais être dispensé de devoirs à la maison, Paul trouve quand même ça vraiment bien. Enfin, il peut faire ce qui lui plaît en sortant de l'école. Ce qu'il préfère c'est jouer au football. Mais il est tout seul. Les autres ne viennent au stade que lorsqu'ils ont terminé leurs devoirs. Qu'est-ce que Paul pourrait bien faire pendant ce temps ? Il s'allonge dans l'herbe et regarde le ciel.

Paul s'ennuie. » (p.37)

Publié dans Littérature allemande

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article