Rupi Kaur, Home body

Publié le par calypso

 

après s’être sentis déconnectés

pendant si longtemps

mon esprit et mon corps finissent

par se retrouver

- home body

 

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le nouveau recueil de Rupi Kaur, mais je dois avouer que, des trois, c’est celui qui m’a le moins saisie. J’y ai trouvé moins de lumière, sans doute pas moins d’espoir mais plus de gravité. Les quatre parties qui sont en quelque sorte la marque de fabrique de chacune des œuvres de la poétesse – ici, « esprit », « cœur », « repos », « éveil » – m’ont semblé moins identifiables, mais je fais mon mea culpa : j’ai lu très vite ce recueil alors que j’avais pris le temps de savourer les deux autres. Si certains textes m’ont infiniment touchée, d’autres m’ont paru un peu plus quelconques et, pour la première fois, j’ai senti que la traduction faisait perdre beaucoup de puissance et de poéticité à l’ensemble. Comme je sais néanmoins à quel point ces poèmes constituent un exutoire pour leur autrice, je n’ai pu m’empêcher d’être émue en fermant le recueil, émue d’avoir une nouvelle fois partagé ces émotions brutes livrées avec simplicité et courage.   

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« la dépression est silencieuse

tu ne l’entends jamais venir

et soudain elle est

la voix la plus bruyante dans ta tête » (p.13)

 

« le bonheur a vieilli

à m’attendre

et j’ai vieilli

à chercher le bonheur

là où il ne vivait pas » (p.106)

 

« petite sotte

petit ange

petit démon

si inconsciente

d’être la faiseuse de miracles

tu es la mère

la magicienne

la maîtresse de ta vie » (p.188)

 

 

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