Guillermo del Toro et Cornelia Funke, Le Labyrinthe de Pan

Publié le par calypso

 

Tu ne devrais pas venir ici.

Tu pourrais te perdre.

C’est déjà arrivé.

Je vais te raconter l’histoire…

 

Avis garanti 100% roman ! Le Labyrinthe de Pan est l’adaptation du film El Laberinto del fauno réalisé en 2006 par Guillermo del Toro et qui a obtenu un beau petit succès à l’époque. Je suis passée complètement entre les mailles car je ne l’ai pas vu à sa sortie, ni après d’ailleurs, mais je dois reconnaître que j’en ai très envie maintenant ! J’ai tout simplement adoré ce roman, dévoré en trois soirs à des heures plus que tardives. Une fable, un conte, appelez cela comme vous voulez, on est en tout cas plongé dans un univers merveilleux (les frontières avec le fantastique sont ici poreuses), et l’on découvre des personnages bercés de légendes sur le principe de l’alternance : entre trois et cinq chapitres sont consacrés à l’univers « réel » – je ne sais comment le dire autrement – avec un fort ancrage historique puisqu’il est question de la guerre d’Espagne et de l’armée franquiste et ils sont systématiquement « interrompus » par un chapitre qui se présente sous la forme d’un conte – « Il était une fois », « Il y a de cela fort longtemps » –, on comprend vite que ces contes mis bout à bout forment une histoire complète, intrinsèquement liée à ce que subit le personnage principal prénommé Ofélia. Il est question d’épreuves dans un antique labyrinthe, d’une clé dissimulée dans l’estomac d’un crapaud, d’un homme pâle aux mains griffues, mais aussi et surtout de courage, d’espoir et d’amour. C’est une histoire intense, à la fois cruelle et poétique, une vraie belle réussite !

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« On raconte que, il y a de cela fort longtemps, dans un royaume souterrain qui ne connaissait ni le mensonge ni la douleur, une princesse rêvait au monde des humains. La princesse Moanna rêvait de ciels bleus, d’océans de nuages ; elle rêvait d’herbe, de soleil et du goût de la pluie. Si bien qu’un jour elle faussa compagnie à ses gardes et découvrit notre monde. Le soleil effaça bientôt tous ses souvenirs, jusqu’à ce qu’elle oublie qui elle était, d’où elle venait. Elle erra, souffrit du froid, de la malade, endura mille maux. Enfin, elle mourut. » (p.13)

 

 

 

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