Jane Corry, Blood sisters
Un matin ensoleillé de mai, trois petites filles sont sur le chemin de l’école. Une heure plus tard, l’une d’entre elles est morte. Quinze ans passent. Kitty vit aujourd’hui recluse dans une maison de repos et en elle-même. Elle n’a en effet aucun souvenir de l’accident qui lui a fait perdre l’usage de la parole.
Alison, quant à elle, enseigne l’art et semble bien aller. Pourtant, les apparences sont trompeuses. Instable et fauchée, elle décide de postuler à un emploi d’enseignante dans une prison pour hommes. C’est l’occasion idéale de se remettre à flot et de réparer les pots cassés.
Mais quelqu’un, dans l’ombre, les observe. Quelqu’un qui cherche à se venger de l’accident survenu ce fameux matin de mai et qui n’arrêtera devant rien pour faire éclater la vérité.
Ayant peu de temps à consacrer à la lecture en ce moment, j’ai besoin d’être happée très vite par les histoires que je lis et j’aime autant ne pas voir le temps passer… J’avoue que j’ai trouvé l’histoire prenante au départ, mais ensuite assez répétitive et, pour finir, très peu réaliste. A vouloir multiplier les fils, on perd un peu en efficacité... Le point de départ est plutôt intéressant : deux sœurs qui cachent un lourd secret, l’une le fait volontairement et l’autre y est contrainte. La première, Alison, donne des cours de pratique artistique et, après avoir répondu à une petite annonce, elle va exercer son métier quelques heures par semaine au sein d’une prison ouverte. La seconde, Kitty, est une jeune femme handicapée qui a perdu l’usage de ses membres suite à un grave accident de voiture et dont la mémoire a été quelque peu altérée par le traumatisme vécu. En suivant tour à tour les deux personnages, le lecteur est invité à reconstituer le puzzle de la journée qui a changé à tout jamais le cours de leur existence… La construction est plutôt efficace, je n’ai pas grand-chose à critiquer sur ce point mais les ressorts utilisés pour mener à la chute sont un peu gros, notamment toute la partie consacrée à la prison, ceux qui auront lu comprendront… Surtout, je dirais que ce qui m’a gênée, c’est que la couverture du roman laisserait presque présager une autre intrigue, avec des personnages plus jeunes que ne l’étaient les jeunes femmes au moment du drame. Elle est chouette, cette couverture, « Trois petites filles : une gentille, une méchante, une morte. » Mais presque trop attrayante par rapport à la qualité de l’intrigue. Bref, ce n’est pas le thriller du siècle, mais bon, pourquoi pas...
Je remercie Babelio et les Editions Pygmalion pour cette découverte !
L’œuvre en quelques mots…
« Souliers d’école immaculés.
Va-et-vient des sacs bandoulière.
Battement des tresses blondes.
Deux paires de pieds. Une légèrement plus grande.
« Avance. On va être bientôt en retard. »
Toucher au but. Bientôt en sécurité.
Bord du trottoir.
Autre paire de pieds.
Non !
Un cri.
Silence.
Le sang qui coule.
La flaque qui s’étend sur le sol. » (p.9)