Sophie Audouin-Mamikonian, Indiana Teller - Tome 1, Lune de printemps
Dans les interminables plaines du Montana s’étend le Lykos Ranch. Alentour, les voisins sont loin de se douter que ses occupants sont les membres de l’un des clans de loups-garous les plus puissants d’Amérique du Nord. Parmi eux, un seul humain a sa place : Indiana Teller.
Né de l’union d’une humaine aux pouvoirs mystérieux et d’un loup-garou, Indiana est le petit-fils et seul héritier du chef de la meute. Se sentant étranger parmi les siens, il part en quête d’une vie normale et rejoint l’université du Montana. Là-bas, il fait la connaissance de la troublante Katerina O’Hara et de Tyler Brandkel, le fils d’un éternel rival de son grand-père.
Quand Indiana sort miraculeusement indemne d’un terrible accident en se volatilisant au dernier moment, il comprend qu’il a le pouvoir de rebrousser le temps lorsqu’il est en danger. Voilà un atout précieux, car son accident semble suspect. Quelqu’un a-t-il tenté de l’éliminer ? La sécurité des loups n’a jamais été aussi menacée.
Il est impossible que vous n’ayez pas encore croisé ce titre. Le premier tome de nouvelle saga de Sophie Audouin-Mamikonian a envahi la blogosphère au cours des dernières semaines et les avis sont assez unanimes. On peut lire çà et là que le roman est une vraie réussite, cela doit réjouir l’auteure et ses fans qui la suivent depuis la saga Tara Duncan. Pour ma part, je découvre, avec Indiana Teller, l’auteure et son univers et je ne suis pas déçue du voyage ! Ce premier tome est un véritable enchantement ; il séduira, c’est certain, un grand nombre de lecteurs et de tout âge.
Bon, je suis sûre que vous vous dites : « Encore une histoire de loups-garous ?! » Oui, mais non ! A toutes celles qui avaient flashé sur Jacob et avaient trouvé stupide le choix de Bella, à tous ceux qui pensent tout savoir sur les loups-garous, à ceux enfin qui n’ont aucun à priori sur Indiana (Jones) parce que bon, il faut quand même le porter, ce prénom… ce livre est fait pour vous !
Je vous explique rapidement : Indiana appartient à une famille de loups-garous et pas n’importe quelle famille puisque ses grands-parents sont à la tête d’un des clans les plus puissants d’Amérique du nord. Mais le jeune homme est loin d’être un super héros ! Il a en effet appris à l’âge de 8 ans qu’il n’était pas un loup-garou mais peut-être un rebrousse-temps ou achronaute, comme sa mère. La mère d’Indiana justement (c’est elle qui l’a affublé de ce prénom) est devenue folle et vit loin de son fils, dans un institut spécialisé réservé aux « races anormales » et tenu, entre autres, par des fées. Dans cet univers, Indiana ne se sent ni tout à fait humain, ni tout-à-fait anormal. Il trouve en Axel, un semi-loup (humain contaminé par un loup), un véritable ami. Ce dernier entreprend de former et d’entraîner Indiana car notre héros, s’il est exposé aux mêmes dangers que sa meute, n’a, à priori, aucune faculté particulière pour se défendre. Leurs rendez-vous secrets (les loups-garous ne sympathisant pas, normalement, avec les semi-loups) durent plusieurs années, au terme desquelles Indiana, âgé de 18 ans, décide de partir étudier à la faculté. Ses grands-parents réticents lui font promettre de ne pas tomber amoureux d’une humaine… Dès son arrivée, Indiana fait la connaissance de Katerina, une jolie humaine, et de Tyler Brandkel, un loup-garou appartenant au clan ennemi…
Sophie Audouin-Mamikonian a su créer un personnage particulièrement intéressant et c’est très important, dans ce genre de saga, d’avoir un personnage « solide ». Non seulement Indiana n’est pas comme les autres, ce qui en fait un personnage attachant, mais en plus, il est très drôle et c’est, je trouve, la grande force du roman. Indiana, qui est aussi le narrateur, raconte en effet ses aventures avec un second degré très appréciable qui rend l’ensemble assez léger, même si l’heure n’est pas à la rigolade pour le clan des Teller. Le parti pris d’introduire dans un roman consacré aux loups un être différent est, à mon sens, très judicieux. D’autres personnages comme Nanny, la tante d’Indiana, et Alex, le partenaire improbable, m’ont particulièrement plu. C’est le cas également de Chuck l’ami fidèle assez maladroit. En ce qui concerne Katerina, j’attends de voir comment le personnage va évoluer… Tout ce qui concerne l’univers des loups est extrêmement bien décrit et j’imagine que lecteur pourra apprendre encore beaucoup de choses dans les prochains tomes. Nul doute en tout cas que la saga a tout pour plaire.
Jetez-vous sur ce tome et dévorez-le, avec ou sans crocs !
L’œuvre en quelques mots…
« J’ai dix-huit ans et je suis un monstre.
Pas le genre avec des tentacules et des taches violettes, qui fonce sur les gens avec de grands « Gaarrrghhh ». Non, le genre anodin, qui se fond dans la masse. Qui ressemble aux humains.
Les plus dangereux.
Enfin pas moi, vu que je ne ferais pas de mal à une mouche. En fait, il faudrait déjà que j’arrive à l’attraper.
Je n’ai aucun signe distinctif. Pas de cicatrice sur le front, d’œil caramel et de beauté glaciale, de longues dents et de soif de sang. J’ai un nombril comme tout le monde et si on donnait mon sang à quelqu’un, contrairement à celui de Superman, ça ne lui ferait rien. » (p.9)