Séverine de la Croix, Les Mensonges ne meurent jamais
Une femme qui disparaît.
Un couple en danger.
Les terribles secrets d’une famille.
Un compte à rebours implacable.
J’ai commencé Les Mensonges ne meurent jamais un soir vers 21h et je l’ai terminé le lendemain à peu près à la même heure. Il est certain que le premier roman de Séverine de la Croix se lit très vite. Tout est fait pour éveiller la curiosité du lecteur : le titre bien entendu, les quatre phrases énigmatiques de la quatrième de couverture et la sublime photographie qui évoque l’innocence de l’enfance. C’est surtout pour cette balançoire rose que j’ai eu envie de découvrir ce roman, cela tient souvent à peu de chose...
L’histoire de départ est assez simple, avant que ne viennent s’entremêler les fils d’un passé tenu à distance. Lors d’un repas entre amis, une allusion innocente de l’un des invités perturbe Manon, l’héroïne, une jeune femme âgée d’une trentaine d’années. Elle se rend compte qu’on lui a menti au sujet de son oncle et le vernis de sa respectable famille commence doucement à s’écailler. Quelques jours après le repas, son époux Nicolas signale sa disparition. Que s’est-il passé pour que Manon décide de s’enfuir ? Quels secrets dissimule sa famille ?
J’applaudis vraiment l’auteur pour ce premier roman qui laisse présager une belle carrière, mais je ne peux toutefois pas taire le fait que je n’ai pas adhéré à 100% à l’histoire qui souffre, à mon sens, de quelques faiblesses et de quelques facilités. Sans douter une seule seconde qu’il puisse exister des familles de ce genre, je dois avouer que j’ai vu arriver de très loin l’une des révélations essentielles du roman, j’ai d’ailleurs trouvé l’événement un peu « too much », mais passons. Il me semble en outre que les personnages, qui ont pourtant gardé enfouis des secrets pendant des dizaines d’années, ont la langue qui se délie un peu trop vite... et les révélations s’enchaînent sans que le lecteur n’ait réellement le temps de s’interroger, fait qui est certainement dû à la brièveté du roman.
L'œuvre en quelques mots...
« Je n’ai jamais su pourquoi ma mère avait ce regard empreint de mélancolie quand elle observait mon père. Mais c’est lui qui m’a fait comprendre que l’amour était merveilleux, à condition de ne pas s’aliéner. Les gens se croient libres d’aimer, or ils ne font que s’enfermer dans une prison où l’autre décide pour eux. » (p.10)