Sebastian Fitzek, Ne les crois pas
Yann May, un célèbre psychologue berlinois, est au téléphone avec Leoni, sa fiancée. La liaison est mauvaise. Pourtant il l'entend dire : « Ne les crois pas. Quoi qu'ils te disent... ne les crois pas… » Alors qu'il est encore en ligne, un policier sonne et lui annonce la mort accidentelle de Leoni, une heure plus tôt… Huit mois ont passé. Ira Samin, une psychologue de la police, a décidé d'en finir. Mais, alors qu'elle s'apprête à passer à l'acte, un de ses collègues vient la chercher pour l'emmener dans une station de radio. Un forcené s'est retranché dans un studio et menace d'abattre ses otages. Ira est chargée de conduire les négociations. Bien vite, elle comprend que Yann a tenté ce coup de poker pour retrouver Leoni, qu'il se refuse à croire morte. Et certains de ses arguments sont troublants...
Thérapie avait été pour moi un gros coup de cœur en 2010 et, depuis, j’attendais avec impatience la sortie du second roman de Sebastian Fitzek en poche. Si Ne les crois pas est assez différent au niveau du thème, il est tout aussi exceptionnel au niveau du suspense ! Pour faire court : Yann May est un psychologue talentueux qui avait tout pour être heureux jusqu’à ce que sa fiancée Leoni disparaisse. Une disparition particulièrement étrange puisque Yann est en ligne avec Leoni alors même qu’il apprend sa mort par un policier… Quelques mois se sont écoulés depuis ces faits étranges et nous retrouvons notre psychologue dans une célèbre station de radio berlinoise. Convaincu que tout ce qui lui est arrivé n’est qu’une machination, il a décidé d’employer la manière forte pour obtenir des réponses : la prise d’otages semble sans issue pour la police et Yann ne souhaite négocier qu’avec une femme, Ira Samin, qui porte elle aussi de profondes blessures. Le jeu peut alors commencer…
C’est un roman qui va à 100 à l’heure et ne souffre d’aucun temps mort. On est plongé dans l’action dès le premier chapitre et on ne reprend son souffle qu’à la dernière page. Comme dans Thérapie, les chapitres courts donnent une très grande fluidité à la lecture et les rebondissements s’enchaînent pour notre plus grand plaisir.
Thérapie garde ma préférence mais je vous invite également à lire Ne les crois pas si vous aimez les très bons thrillers.
L’œuvre en quelques mots…
« Il était précisément 18h49 lorsqu’il reçut l’appel qui devait anéantir sa vie. Lorsqu’on le questionna par la suite, tout le monde s’étonna qu’il ait gardé l’heure exacte en mémoire : la police, son incapable d’avocat, et même les deux agents des services secrets, ces hommes en noir qui avaient probablement caché la cocaïne dans sa voiture. Tous lui demandèrent pourquoi il se souvenait de ce détail, insignifiant eu égard à ce qui devait advenir. La réponse était simple. » (p.9)