Sandrine Coucke-Haddad, Mon fils, son cancer et moi
Avec pudeur et justesse, Sandrine Coucke-Haddad livre un témoignage poignant du cancer dont a été victime son fils Alexis, alors qu’il était encore un bébé. Elle raconte les différentes étapes de la maladie – l’apparition des premiers symptômes, les examens médicaux, l’annonce du diagnostic, les traitements… – et nous fait partager les sentiments et les interrogations qui l’ont animée pendant cette période. Écrit dans un style direct et vivant, Mon fils, son cancer et moi est aussi un récit porteur d’espoir.
Septembre 2001. L’auteure et son mari apprennent que leur petit Alexis, leur premier enfant âgé seulement de 13 mois, est atteint d’une tumeur au cerveau. C’est un médulloblastome, cela rassure les médecins : il est plus facile de se battre contre une tumeur que l’on connaît. Mais derrière ce nom scientifique se cache une réalité qui, elle n’a rien de rassurante. En effet, la tumeur s’accroche et la première opération est un échec. Alors que les parents d’Alexis pensaient avoir vécu le plus dur, ils réalisent qu’ils n’ont pas encore gagné face à la maladie, comme l’écrit Sandrine Coucke-Haddad : « Je croyais être au fond du trou deux jours avant, je me trompais. Mon trou est un puits sans fond. » (p.68) S’ensuivent de longs mois de traitement, une chimiothérapie lourde qui conduira Alexis sur la voie de la guérison, en ayant pris soin toutefois de le marquer, ainsi que ses proches, à vie.
Mon fils, son cancer et moi est un livre bouleversant car il évoque un thème particulièrement difficile : la maladie d’un enfant. L’auteure a su parler de cette maladie et présenter son évolution de manière simple : au fil du texte, nous assistons aux différentes étapes qui marquent la découverte et le traitement de la maladie et suivons les réactions des plus proches parents d’Alexis, en particulier celle de la maman qui a écrit ce récit. Les mots sont simples, le propos est clair, il n’y a aucune difficulté de compréhension dans ce récit car il n’a pas été écrit par une main scientifique mais par un cœur de maman. Nous assistons, impuissants, au chagrin de cette famille mais aussi aux petits espoirs qui ont parsemé les longs mois durant lesquels Alexis a vécu à l’hôpital. Il n’y a cependant aucun misérabilisme dans ces pages : il n’est pas question de plaindre qui que ce soit, mais de partager un moment difficile qui peut être vécu par chacun d’entre nous.
L’œuvre en quelques mots…
« Je lui prends la main et je le rassure, je lui parle tout doucement, je lui dis que je suis là, que je l’aime, que je sais qu’il a mal mais que ça va aller mieux très vite… à l’extérieur je reste le plus calme possible. A l’extérieur seulement. A l’intérieur la haine et la colère me consument. » (p.93-94)