Pascal Marmet, A la folie
Armée d'une bonne dose d'insolence et avec l'impertinence de ses vingt ans, Joanna force la porte d'un prestigieux groupe de presse et, grâce à son audace, se fait embaucher par la directrice d'un célèbre magazine féminin. Alors que sa destinée semble s'améliorer, son passé trouble la rattrape sous la forme d'un journal intime dont elle hérite d'une parfaite inconnue.
Ce cahier va placer sur son chemin Pascal Langle, un propriétaire de théâtre rongé par la tristesse. Lui aussi reçoit un des onze cahiers de sa compagne décédée dans ses bras il y a dix ans.
A leur insu, un manipulateur usé par la folle dirige dans l'ombre un odieux projet. […]
A la folie, c’est un bon point de départ. Dix ans après la mort de sa femme, Pascal Langle reçoit un des onze journaux intimes rédigés par cette dernière au cours de sa vie. Mais il n’est pas le seul : Joanna, une jeune journaliste qui rêve de travailler pour un grand magazine, hérite elle aussi d’un de ces mystérieux cahiers. Ils ne se doutent pas encore que, dans l’ombre, quelqu’un cherche à récupérer les onze écrits. A tout prix.
A la folie, c’est finalement un drôle de mélange. L’intrigue est bien installée et plutôt intéressante : l’auteur ne dévoile que très peu d’éléments au sujet de ces cahiers, mais il n’est pas difficile de comprendre que quelque chose de terrible s’est passé plusieurs années auparavant. La première partie du récit est la plus solide et la plus cohérente, et pourtant elle n'évite pas l'ennui : les personnages se croisent, se parlent, mais l'action n'avance que très peu. Elle est certainement trop longue par rapport à la suite. La seconde partie, qui correspond pour moi à l’arrivée de nouveaux personnages, est bien plus enlevée mais également assez improbable ! Cela ne m’a toutefois pas empêchée de tourner les pages, jusqu’à la dernière, pour tout savoir de cette histoire.
Ce n’est pas un mauvais roman : il y a de bonnes idées et le suspense est au rendez-vous mais, malheureusement, certains événements frôlent le grotesque et la fin m’a semblé bien trop mielleuse. L'ensemble manque d'homogénéité...
Merci à l’auteur, Pascal Marmet, qui m’a gentiment envoyé ce roman.
L’œuvre en quelques mots…
« Durant cette période de renouveau, j’ai souvent revu ce maudit cahier sur ses genoux, qu’elle ne dissimulait plus, mais notre histoire n’autorisait plus la moindre indiscrétion. J’attendais qu’elle consente d’un geste à ce que je reprenne la lecture où je l’avais laissée.
Elle n’en a pas eu le temps. Ce cahier s’est évaporé pour apparaître parmi les méandres d’un notaire. » (p.13)