Olivier Adam, Des vents contraires
Le vide impensable laissé par le départ de Sarah, il n’y aura que la mer pour le combler. Paul emmène ses deux jeunes enfants à Saint-Malo, pour oublier, respirer, et réapprendre à vivre.
Mon dernier billet consacré à un roman d’Olivier Adam date d’avril 2009. Il était grand temps de retrouver cet auteur qui m’avait tout d’abord fait bonne impression mais qui m’avait par la suite déçue avec A l’abri de rien. Avec Des vents contraires, je pense que je vais une nouvelle fois être la voix discordante. En effet, ce roman qui a séduit un grand nombre de blogo-lecteurs ne m’a pas convaincue. Je n’ai pas détesté mais je n’ai pas non plus aimé cette lecture. Les longues descriptions et les nombreuses répétitions m’ont ennuyée tandis que les personnages et le sujet-même du récit auraient pu me plaire. Mais tout y est lent, comme l’est la nécessaire reconstruction de cette famille après le drame vécu : la mère, Sarah, a disparu depuis de nombreux mois sans que l’on sache exactement dans quelles circonstances. A-t-elle fui sa famille, son pays, pour démarrer une nouvelle vie ? A-t-elle été enlevée ? Face à ces questions sans réponse, le père, Paul, décide de se rapprocher de sa région d’origine et de son frère, moniteur d’auto-école. Il va essayer d’offrir à Clément et Manon, ses deux enfants, un nouveau départ et des raisons de vivre, sans leur mère.
C’est un roman qui, je n’en doute pas, satisfera encore de nombreux lecteurs, mais qui m’a laissée sur le bord de la route…
L’œuvre en quelques mots…
« Même encore loin, Noël finirait bien par arriver. Il faudrait acheter un sapin, le décorer, déposer toutes sortes de cadeaux à son pied. Faire bonne figure, avoir le cœur à la fête. Ce serait la deuxième fois sans Sarah. Un grand silence a paru soudain s’abattre sur la maison. » (p. 51)
« Seule Sarah m’avait sauvé des sables. De sa main fraîche elle m’avait tiré vers le ciel. Dans son sillage j’étais venu au monde. Pour de bon cette fois. C’est ce que je m’étais dit alors. » (p.323)