Nathalie Kuperman, J'ai renvoyé Marta
« Voilà, j'avais une femme de ménage.
L'idée d'une femme de ménage m'était venue soudainement, brutalement est un terme plus juste, c'était brutal : il manquait quelqu'un d'essentiel dans ma vie.
Marta, ma grand-mère, n'avait jamais eu de femme de ménage, c'était de famille, pas de femme de ménage. On évitait les soucis.
La vie facile, ce n'était pas très bien vu chez nous. »
Sandra engage une femme de ménage. Marta entre dans sa maison et le désordre s'installe.
On peut écrire sur tout. Ça, j'en suis convaincue. Pour autant, ça ne donne pas forcément naissance à un bon roman. Je connaissais Nathalie Kuperman en tant qu'auteure jeunesse, son Heure bleue m'avait beaucoup émue. C'est donc avec curiosité que je me suis lancée dans la lecture de J'ai renvoyé Marta car il est toujours intéressant de voir un auteur s'illustrer dans un genre différent. Eh bien... quelle déception ! Je ne vais pas être tendre mais j'ai trouvé ce livre inintéressant au possible ! C'est l'histoire de Sandra qui décide, du jour au lendemain, d'embaucher une femme de ménage. Elle en trouve une qui s'appelle Marta et elle trouve cela très troublant car sa propre grand-mère s'appelait Marta et c'est aussi le prénom qu'elle a donné à sa fille. Elle semble bien sous tous rapports, Marta. Et elle fait bien son travail. Et pourtant, petit à petit, le doute s'immisce dans l'esprit de Sandra. C'est une tache qui fait son apparition et Grincheux, la marionnette, qui fait sa disparition. Qui est Marta ? Que fait-elle en son absence ? Elle croyait gagner du temps, cette mère de famille exemplaire, mais elle en perd au contraire à épier, vérifier, interroger, comprendre ce que fait Marta... Et c'est là tout le propos de ce roman qui manque assez clairement d'ambition et de légèreté.
L’œuvre en quelques mots…
« J'ai renvoyé Marta.
Ce qui clochait dans ma vie, c'était la femme de ménage. » (p.11)