Laure Saïdi, Suzon et son Octodon et autres histoires pour jeunes collégiens

Publié le par calypso

 

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Suzon et son octodon ou les mésaventures d’une collégienne qui voit son animal de compagnie s’échapper et provoquer une jolie pagaille chez les professeurs… Sortie à la librairie ou le récit de la nuit enchantée de Nathan parmi les rayonnages de livres… Les Lunettes de Céleste ou le fabuleux pouvoir d’une remuante élève soudainement clairvoyante… Ali et ses chaussettes ou le clash entre deux sœurs aux tempéraments si différents… Mais d’autres histoires encore dans ce recueil signé Laure Saïdi, conteuse qui réussit à faire du réel un lieu plein de facéties, de fantaisie, et de magie…

Si Laure Saïdi développe des récits qui se laissent emporter par l’extraordinaire, elle sait aussi dissimuler dans ces textes des messages – sur le prodige de la littérature, sur l’indépendance, sur la confiance en soi – qui parleront directement à l’enfant et aux problèmes qui peuvent être les siens… Un lectorat enfantin que l’auteur respecte en outre plus que tout, qu’elle ne prend jamais de haut et auquel elle n’inflige aucun moralisme, mais en lequel elle accorde sa confiance pour dénicher les perles de sagesse qu’elle a glissées sous le vernis merveilleux de son recueil.

 

Suzon et son Octodon et autres histoires pour jeunes collégiens est un petit recueil qui ne dépasse pas les 60 pages et qui est l’œuvre de Laura Saïdi, une enseignante passionnée, entre autres, de théâtre.

Lorsque l’auteure m’a fait parvenir son livre, elle a pris soin de m’en expliquer la genèse : c’est, au départ, pour « réconcilier deux classes de 6èmes avec la lecture » qu’elle a commencé la rédaction de ces courts récits qui composent le recueil, tout en prenant soin de ne pas leur en révéler l’auteur. Tout est bon pour intéresser les élèves à la lecture et j’ai trouvé l’idée absolument géniale ! J’aimerais, du coup, en savoir un peu plus quant à leurs réactions face aux textes.

Je ne sais pas si c’est une déformation professionnelle mais, si je n’avais pas su que l’auteure était professeure de français, je l’aurais parié ! En effet, on sent bien lors de la lecture que ces histoires s’adressent à de jeunes collégiens. L’œuvre est en effet truffée de références : ici, il est question de l’horrible sorcière de la rue Mouffetard qui, visiblement, cherche encore à déguster un enfant dont le prénom commence par la lettre N ; là, il est question du Petit Prince dont Céleste suit les aventures en classe, tout en regardant les nuages. Sganarelle, Martine et Willy Wonka, sous les traits d’un orthophoniste un peu spécial, se sont également donné rendez-vous dans ces petits récits. L’univers des fables et des contes est, en outre, évoqué. Ces histoires sont donc particulièrement intéressantes pour les élèves de 6ème car elles les confrontent à des données qui ne leur sont pas inconnues : cela a un côté réconfortant et c’est, à mon sens, très valorisant pour les enfants de lire un texte et de pouvoir dire : « Ah mais oui, je connais ! »

En revanche, il y a quelques allusions qui vont sans doute paraître bien floues aux jeunes collégiens. J’en ai relevé plusieurs à la lecture mais j’en ai noté seulement un exemple : « c’est si rare les gens qui « parlent vrai », expriment leur ressenti et osent dire non à ce qui ne leur convient pas ou plus dans une relation… Il faut avoir lu Jacques Salomé pour ca ! »

Les personnages sont de très jeunes adolescents, souvent mis en situation d’apprenants : ils suivent un cours de français, découvrent une bibliothèque lors d’une sortie pédagogique… L’auteure a compris que, pour attirer l’attention du lecteur, il est nécessaire parfois de le « mettre en scène » et il n’est pas impossible que les élèves de Laure Saïdi aient réussi à s’identifier à ces personnages qui, au fond, leur ressemblent.

Certaines histoires ont, je dois l’avouer, un petit goût d’inachevé mais il est clair que l’auteure a privilégié un format court qui se doit d’aller à l’essentiel. Enfin, le sous-titre indique que ce recueil s’adresse aux jeunes collégiens. Je pense qu’il peut tout à fait convenir à des élèves de 6ème mais pas au-delà !

 

 

Les agents littéraires

 

 

 

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L’œuvre en quelques mots…

 

« Mouette a treize ans, de longs cheveux au vent et des yeux verts couleur de mer. Elle vit d’ailleurs au bord de l’océan, et passe de longues heures à courir sur la grande place avec son cerf-volant. Son rêve, c’est de voler, comme lui ! Elle aime aussi ramasser de jolis galets et de jolis coquillages qu’elle colle à son oreille une fois rentrée à la maison. Ça lui rappelle ces bons moments au grand soleil et au grand vent ; elle aime y entendre la mer, paisible… car à la maison, c’est parfois difficile pour Mouette de trouver sa place, ou d’avoir une place tout court quand on est la dernière d’une famille nombreuse qui fait davantage penser à une meute… » (« Mouette », p.49)

 

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Commenter cet article
R
<br /> J'ai adoré L'Oeil de Caine !! =)<br /> Mon avis sera publié vendredi normalement...<br /> Et maintenant j'attaque Les Rivières Pourpres, je sens que je vais pas être déçue non plus !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> J'essaierai de le lire cet été !<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Peut-être aussi pour des élèves de CM2 non ?<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Ah oui, sans problème !<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> ça a l'air pas mal !<br /> <br /> <br />
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