Laura Gallego Garcia, Idhun T1 - La Résistance
Le jour où survient la conjonction astrale des trois soleils et des trois lunes, Ashran prend le pouvoir sur Idhun. Un guerrier et un magicien, exilés de cette planète, organisent la Résistance. Leur objectif : renverser Ashran et ses alliés, de redoutables serpents ailés. Or, Ashran a envoyé sur Terre Kirtash, en lui donnant pour mission de tuer deux adolescent, Jack et Victoria. Sauvés par la Résistance, ils découvriront qu'un lien étrange les unit au monde d'Idhun ...
Lorsque le récit débute, Jack, un adolescent de 13 ans, est en train de rentrer chez lui à bicyclette. Toute la journée, il a eu un étrange pressentiment au sujet de ses parents et c’est donc avec une certaine impatience et beaucoup d’appréhension qu’il se dirige vers la ferme familiale. L’instinct du jeune garçon ne l’a pas trompé : à son arrivée, il trouve ses parents morts et les assassins sont encore présents dans la maison. Le lecteur apprend bien vite l’identité des deux personnages qui ont rendu Jack orphelin : Elrion, un puissant magicien, et Kirtash, un garçon de 15 ans dont la mission est de rechercher et de tuer les Idhunites, c’est-à-dire ceux qui ce sont exilés sur Terre depuis la victoire du puissant Ashran et des serpents ailés sur Idhun. Ces informations sont données à Jack par Shail et Alsan qui aident l’adolescent et le recueille sur Limbhad, « la maison de la frontière », un refuge secret. Alsan, fils du roi Brun, est le chef de la Résistance. Avec Shail, ils sont chargés de retrouver la dernière licorne et le dernier dragon, cachés quelque part sur Terre, afin de protéger le monde de la magie.
Voilà pour le résumé, je n’ose en dire davantage. J’ai beaucoup apprécié cette lecture mais comme je ne suis pas une grande lectrice du genre, je ne saurai dire si c’est un bon roman de fantasy ou pas. En tout cas, ce fut une lecture très divertissante. L’écriture est limpide, l’histoire intéressante. La trilogie devrait plaire à bon nombre d’adolescents.
C’est une remarque qui revient souvent mais c’est tellement vrai : la couverture est splendide ! J’ai eu la chance de recevoir l’édition collector et je trouve qu’un gros effort a été fait sur la présentation, ce qui est très appréciable pour nous, lecteurs. J’ai apprécié la délicate et poétique dédicace ainsi que la citation de Paulo Coelho placée en tête de l’oeuvre, si belle et si vraie : « Quoi qu’elle fasse, toute personne sur Terre joue toujours le rôle principal de l’Histoire du monde. Et, normalement, elle n’en sait rien. » Après lecture, je me dis qu’on n’aurait pas pu trouver meilleure épigraphe.
Bien sûr, il y a quand même quelques bémols. J’ai trouvé dans ce roman certaines lenteurs mais surtout, les histoires d’amour m’ont un peu lassée. Je sais bien qu’elles sont importantes pour l’histoire mais tout de même… Le récit verse un peu trop souvent dans le sentimentalisme. Ce sont toutefois deux petits bémols et même si le milieu du récit m’a semblé un peu long, la fin a ranimé ma curiosité et m’a donné envie de découvrir la suite.
L’œuvre en quelques mots…
« Limbhad les avait accueillis en son sein comme une mère, et sa claire nuit « toilée avait en partie calmé leur peur, leur sentiment d’échec et leur douleur. Ils étaient enfin en sûreté. Mais en partie seulement.
Même dans ce microcosme silencieux d’apparence immuable, où leur ennemi ne pouvait les atteindre, où les derniers événements survenus leur faisaient l’effet d’un mauvais rêve, ils n’arrivaient pas à chasser de leur esprit le souvenir des êtres chers qu’ils avaient perdus. »