Joseph Boyden, Là-haut vers le nord
Là-haut, vers le nord de l'Ontario, vivent des femmes et des hommes, indiens pour la plupart. Joseph Boyden évoque avec sensibilité leurs histoires singulières au parfum de légende : une jeune fille tombe amoureuse d'un loup ; un jeune homme prétend envers et contre tout être un ours... Ces nouvelles étonnantes de l'auteur du Chemin des âmes, mélange fascinant d'émotion, de violence et de poésie, dessinent les pleins et les déliés d'une communauté humaine.
Dans ce recueil, il est question d’identité, d’appartenance à un territoire, de différence, de croyance, de rêves et de déceptions. Certes, ces nouvelles sont dépaysantes et nombreux sont les lecteurs qui devraient y trouver leur compte, mais alors, pour moi, quel ennui ! J’ai mis beaucoup de temps à lire ce recueil de 13 nouvelles alors que je l’avais pourtant abordé avec un grand enthousiasme. En effet, si ce titre m’était complètement inconnu, ce n’était pas le cas de l’auteur, Joseph Boyden : sans l’avoir lu, j’avais parcouru un grand nombre de billets positifs concernant une de ses œuvres, Le chemin des âmes.
Mon enthousiasme est retombé comme un soufflé dès la première nouvelle. Ce qu’il y a de bien avec les nouvelles, c’est qu’on a toujours espoir que la suivante sera meilleure. Mais quand l’espoir s’envole à son tour… Bon, je suis sans doute un peu dure mais, à ma décharge, je crois que je suis complètement passé à côté de l’œuvre ! On se perd très facilement au milieu de ces 13 textes. Peut-être que les quatre dernières nouvelles auraient trouvé grâce à mes yeux si je les avais lues en premier : elles proposent en effet la même histoire, mais envisagée selon des points de vue différents, procédé que je trouve intéressant. Mais franchement, au moment où je les ai lues, je n’avais qu’une hâte : en finir !
Je ne m’étendrai pas davantage et j’en suis navrée, mais je préfère que vous lisiez des avis plus positifs sur un recueil qui semble globalement remporter l’adhésion des lecteurs.
L’œuvre en quelques mots…
« J’ai rêvé toute ma vie. Vous me direz : comme tout le monde. Seulement moi, mes rêves, je m’efforce d’en faire ma vie : de recommencer, au réveil, ce que j’ai accompli en songe. De croire ce qu’ils me disent. Bon, pour ce qui est de les réaliser, ça ne marche pas à tous les coups : ce n’est pas demain la veille que je me tomberai une géante superbe, incroyablement douée pour la chasse, avec une tenue qui s’enlève en un tournemain. Mais je m’efforce d’en tirer un sens : de leur faire confiance. » (p.246)