Jean-Marie Gustave Le Clézio, Lullaby
Un matin du mois d'octobre, Lullaby décide de ne plus aller en cours. Elle écrit à son père, glisse dans un sac quelques objets et, empruntant le chemin des contrebandiers, part en direction de la plage. Un petit garçon qui revient de la pêche, une jolie maison grecque, mais surtout le soleil et la mer remplissent ses journées d'ivresse et de liberté. Un jour, pourtant, il faut revenir à l'école. Qui donc voudra croire à son étrange voyage ? Une rêverie adolescente lumineuse et poétique, une héroïne en quête de liberté.
Cela fait un moment que j’ai envie de découvrir Le Clézio. La ronde et autres faits-divers est dans ma PAL depuis quelques mois. Quant à Lullaby, c’est un titre qui me faisait très envie depuis quelques années (ahhhh c'est terrible, avec nos PAL et nos LAL on en vient facilement à parler en années…). Mais je crois qu’il vaut mieux que je me plonge dans des romans comme Désert ou Onitsha dont j’ai entendu le plus grand bien et qui sont certainement plus « fournis ». Lullaby a en effet été pour moi une déception. Je m’attendais sans doute à autre chose. Je n’ai pas réussi à éprouver quoi que ce soit pour cette jeune fille qui décide, un beau matin, d’arrêter d’aller en cours et qui passe ses journées au bord de la mer. On apprend trop peu de choses sur elle et sa famille. Bien sûr, j’ai trouvé certaines descriptions très poétiques, mais l’histoire en elle-même m’a laissée indifférente. C’est toujours terrible de ressentir ça en lisant des livres si appréciés… mais bon ! Le roman est très court, mais rien à faire, j’attendais impatiemment la dernière page…
L’œuvre en quelques mots…
« Lullaby était pareille à un nuage, à un gaz, elle se mélangeait à ce qui l’entourait. Elle était pareille à l’odeur des pins chauffés par le soleil, sur les collines, pareille à l’odeur de l’herbe qui sent le miel. Elle était l’embrun des vagues où brille l’arc-en-ciel rapide. Elle était le vent, le souffle froid qui vient de la mer, le souffle chaud comme une haleine qui vient de la terre fermentée au pied des buissons. Elle était le sel, le sel qui brille comme le givre sur les vieux rochers, ou bien le sel de la mer, le sel lourd et âcre des ravins sous-marins. Il n’y avait plus une seule Lullaby assise sur la véranda d’une vieille maison pseudo-grecque en ruine. Elles étaient aussi nombreuses que les étincelles de lumière sur les vagues. »