Isabelle Guso, Présumé coupable
Autour de mes démons, une armure de papier.
Mon Peter Pan dans sa tombe, ma forteresse.
Mentir puisqu’il le faut.
Lutter seul
Et tenir bon.
J’ai fini ce roman il y a quelques jours et j’ai un peu repoussé le moment de vous en parler. Il est en effet très difficile pour moi de parler d’un livre quand je sais qu’il ne faut pas trop en dire. Finalement, je ne suis pas plus avancée ce soir que lorsque j’ai fini ma lecture… mais je vais tout de même essayer de vous donner envie de lire ce court roman d’Isabelle Guso.
Ce qui m’a tout de suite plu lorsque BOB a proposé ce livre en partenariat, ce sont les quelques mots inscrits sur la quatrième de couverture. J’y ai trouvé beaucoup de poésie et sans doute autant de mystère. Inutile de chercher à déchiffrer le sens de ces quelques phrases, elles ne deviennent limpides qu’une fois l’œuvre lue. Ce qui est sûr, c’est que je ne m’attendais pas à ça.
L’histoire est celle d’un homme qui tente de fuir ses démons... et je n'en dirai pas plus. J’ai relevé au cours de ma lecture la phrase suivante qui résume parfaitement l’ensemble de l’œuvre : « Où peut-on fuir pour se semer ? ».
Je comprends parfaitement maintenant que l’hermétisme de la quatrième de couverture relève d’un choix éditorial raisonné et, honnêtement, si j’avais su quel était le sujet de ce roman, je ne l’aurais certainement jamais ouvert. Le sujet abordé est en effet des plus délicats. Je pèse mes mots en disant qu’Isabelle Guso a dû s’armer d’un grand courage pour écrire chaque mot de ce roman et, avant cela, pour imaginer chaque pensée qui anime le narrateur de cette histoire. Ce sujet difficile, Isabelle Guso l’a pris à bras-le-corps et s’en justifie dans un épilogue extrêmement intéressant qui a pour objectif de lever toute ambiguïté, s’il en était besoin. C’est un roman à travers lequel éclate une grande sensibilité, un roman intelligent, bien que dérangeant. A lire !
L’œuvre en quelques mots…
« J’avance dans la rue, les poings serrés au fond des poches.
Vampire, je pourrais l’être, ce ne serait pas trop grave. On tue des gens pour se nourrir, mais ça reste cosmétique. C’est romantique, presque chic. Mais ce que je suis, ce mot-là, quelques syllabes qui traduisent le pire des maux…
Je ne suis pas un vampire. Ni un assassin. Ni un violeur. Ni un escroc. Je suis bien pire que tout cela. »