Gayle Forman, Les coeurs fêlés
N'avez-vous jamais fait ce rêve étrange et glaçant : celui où vous savez pertinemment que vous n'êtes pas folle mais où personne autour de vous ne semble du même avis ?
Pour Brit, du haut de ses seize ans, ce cauchemar devient réel quand son père la conduit de force à Red Rock, un centre de redressement qui prétend mater les enfants rebelles. Brit doit y suivre une thérapie pour guérir des maux qui n'existent que dans la tête de son père.
Dans cet enfer d'humiliations et de brimades, Brit se raccroche à des amies qui vont l'empêcher de sombrer dans la folie. Des amies qui vont l'aider à survivre. Ensemble elles vont se redresser. Ensemble elles vont résister et tout faire pour demeurer libres.
Brit est une ado plutôt ordinaire mais elle est incomprise par ses proches : à 16 ans, la jeune fille a de plus en plus de mal à communiquer avec son père et ne se sent pas à sa place auprès de sa belle-mère, surtout depuis qu’un petit garçon est venu agrandir la famille. Adolescente tatouée et percée, elle est membre d’un groupe de punk-rock qui est, pour elle, un véritable refuge. Il n’en faut pas moins pour que cette adolescente considérée comme rebelle soit envoyée à Red Rock, un centre de redressement aux méthodes qui s’avèreront peu orthodoxes. Elle y rencontrera de véritables amies avec qui elle constituera le Club fermé des Fêlées. Entre séances de thérapie peu constructives et humiliations en tout genre, l’amitié et l’entraide seront salutaires.
J’avais très envie de découvrir l’univers de Gayle Forman et je misais beaucoup sur cette auteure mais je dois avouer que je suis un peu déçue. Ce n’est peut-être pas son meilleur titre… si vous en avez lu plusieurs, vous pourrez me donner votre avis. Ce roman est plutôt bien écrit et pas désagréable à lire, il faut rappeler qu’il s’adresse avant tout à des adolescents. C’est sans doute ce qui m’a empêchée d’entrer complètement dans l’histoire qui est intéressante mais, à mon goût, pas vraiment passionnante.
L’œuvre en quelques mots…
« Quelque chose bouillonnait en moi. Ce n’était pas de la colère, mais de l’indignation et une résolution nouvelle. J’en avais assez de dépendre d’adultes cruels et incompréhensifs. C’était le monde à l’envers. Les adultes ne jouaient plus leur rôle. Ils s’étaient enfermés dans un cocon d’ignorance et voulaient nous faire croire que nous ne tournions pas rond. Nous ne pouvions plus avoir confiance en eux. Il n’y avait personne ici pour nous guider, pour veiller sur nous. Nous devions nous débrouiller seules. » (p.164)