Franck Thilliez, Deuils de miel
Après le décès accidentel de sa femme et de sa fille, le commissaire Sharko est un homme brisé. Insomnies, remords, chagrin... Difficile dans ces conditions de reprendre du service. Mais une macabre découverte va brutalement le ramener à la réalité : une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Amateur d'énigmes, le tueur est aussi un orfèvre de la souffrance. Et certainement pas prêt à s'arrêter là. Pour Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur... et la sienne.
Nous retrouvons avec Deuils de miel le commissaire Sharko qui avait démontré ses talents de flic dans Train d’enfer pour Ange rouge, à travers une enquête des plus sordides et particulièrement éprouvante, tant sur le plan professionnel que privé. Sharko est un personnage qui fonctionne vraiment. Loin d’être un super-héros, il est habité de doutes et son histoire personnelle lui donne une épaisseur particulière. Exploration de la folie et mises en scène morbides sont les maîtres-mots de ce nouvel opus. Tout commence lorsque le corps d’une femme est retrouvé dans une église, entièrement rasé. Le médecin légiste est perplexe quant aux causes de la mort et l’équipe s’interroge sur la présence de papillons sur son crâne. L’inscription découverte sur les murs de l’église n’est pas moins mystérieuse et semble indiquer le début d’un jeu de piste alliant mysticisme et désir de vengeance.
Deuils de miel est un bon thriller, je crois l’avoir légèrement préféré au précédent. Et cette fois-ci, le titre est bien trouvé !
Ce roman a fait l’objet d’une lecture commune, vous pourrez trouver chez Pimprenelle le récapitulatif des billets.
L’œuvre en quelques mots…
« L’index d’un cadavre pointe un avertissement, gravé à une dizaine de mètres au-dessus du sol. La victime est nue, intégralement rasée, agenouillée, explosée sous ses chairs. Sur son crâne, sept papillons vivants, des sphinx têtes de mort. Le message indique :
Derrière le tympan de la Courtisane, tu trouveras l’abîme et ses eaux noires. Ensuite, des deux moitiés, le Méritant tuera l’autre Moitié de ses mains sans foi et l’onde deviendra rouge. Alors, au son de la trompette, le fléau se répandra et, sous le déluge, tu reviendras ici, car tout est dans la lumière. Surveille les maux et, surtout, prends garde au mauvais air. » (p.39)