Film : Tous les soleils
Ce film est une petite merveille ! Tendre et drôle à la fois, il nous introduit dans l’univers d’Alessandro, un professeur de musique baroque qui partage un appartement avec sa fille de 15 ans, Irina, et son frère Crampone, un bonhomme complètement déjanté et anti-Berlusconi. Si l’entente entre ces trois personnages est bonne, Irina a toutefois du mal à évoluer dans un univers hanté par le fantôme de cette mère qu’elle n’a pas connue. Alessandro en effet n’arrive pas à refaire sa vie. Il se réfugie dans la musique et ne s’aperçoit pas que sa fille grandit et a besoin de se construire, sans étouffer. Celle-ci trouve en Crampone un véritable soutien : il faut dire que l’oncle à la robe de chambre rayée (ce qui ont vu le film comprendront) n’est pas du genre à aimer les règles et milite pour la liberté. Depuis l’arrivée de Berlusconi au pouvoir, Crampone se considère d’ailleurs comme un réfugié politique en France. Ses actions et ses discours anti-Berlusconi sont des moments particulièrement savoureux, de même que ses tentatives pour trouver une partenaire à son frère qui, vous l’aurez compris, joue dans un autre registre mais crève tout autant l’écran. Les dialogues sont excellents et le film est, en outre, servi par une très bonne bande-son. Un conseil : allez-y sans hésiter, vous en ressortirez le sourire aux lèvres !
Un grand merci à Cathy pour les places et à M. Claudel pour tant de justesse et de sensibilité.