Elisabeth Robinson, Les Prodigieuses Aventures des soeurs Hunt
La vie dorée d’Olivia Hunt bascule d’un seul coup. Productrice à Hollywood, habituée à tous les avantages des V.I.P., elle vient de se faire renvoyer sans ménagement après l’échec de son dernier film ; quant à son petit ami, Michael, il l’a quittée.
Alors qu’elle s’apprête à rédiger une lettre de suicide bien sentie, Olivia apprend que Maddie, sa sœur bien-aimée, est gravement malade, et elle va se trouver confrontée aux choix les plus difficiles qu’elle ait jamais eu à faire. Imprégné de tout l’amour que deux sœurs peuvent ressentir l’une pour l’autre, Les Prodigieuses Aventures des sœurs Hunt est à la fois déchirant et comique, tragique et réjouissant.
Lorsque Blog-o-Book a proposé ce titre pour le partenariat du mois d'octobre avec le Livre de poche, j'avoue que je n'étais pas très emballée par le résumé. Mais le titre me donnait vraiment envie... Je peux dire, maintenant que j'ai achevé la lecture du roman, qu'il est un peu (beaucoup) trop ambitieux... Je m'attendais à autre chose, je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture (des longueurs à n'en plus finir), j'ai même eu du mal à aller jusqu'au bout.
Les Prodigieuses Aventures des soeurs Hunt, c'est avant tout un roman épistolaire des temps modernes : on y trouve des lettres, mais également des fax, des mails... mais c'est une correspondance à sens unique : seuls les courriers écrits par Olivia Hunt, le personnage principal, nous sont offerts. Cela devient très vite lassant.
J'ai eu l'impression, au fil de ma lecture, que l'auteur avait écrit deux romans en un. Deux histoires s'entremêlent : celle de Maddie (Madeline) Hunt, soeur d'Olivia, atteinte d'une leucémie, et celle d'Olivia : nous la suivons dans l'élaboration d'un projet cinématographique autour de l'adaptation de Don Quichotte, nous sommes les témoins de ses mésaventures et déboires amoureux... mais, franchement, rien de bien palpitant. Une impression de fourre-tout en somme.
Honnêtement, ces « prodigieuses aventures » - je reviens encore et toujours sur le titre - passent un peu à la trappe... Ce roman est un leurre : il nous donne envie de plonger dedans grâce à la couverture (j'adore cette image) et au titre, et il nous donne l'impression que nous ne nous sommes pas trompés, grâce à la toute première lettre : je vous la retranscris dans son intégralité tellement je l'ai trouvée magnifique. Dommage qu'il faille attendre les 5 dernières pages du roman pour retrouver une lettre aussi touchante...
En résumé : une déception !
Je remercie Blog-o-Book et Le Livre de poche pour cette lecture d'octobre !
L'oeuvre en quelques mots...
25 août 1971
26 août 1971
27 août 1971
Chère soeur,
Je m'appelle Olivia Hunt. Je suis ta sœur. Tu es dans le ventre de Maman. Jim est notre frère. Il est pas mal pour un garçon.
J'ai rêvé de toi. J'étais dans le canoë. J'avais une tresse mais c'était comme un serpent. Tu as surgi du lac. Tu t'es accrochée à ma tresse-serpent. Tu es montée dans le canoë. Tu me ressembles. Le canoë a chaviré mais on arrivait à parler sous l'eau.
Jim et moi, on est chez Tante Louise. C'est plutôt sympa. On se baigne. On cueille des myrtilles. On joue dans les bois. C'est moi qui choisirai ton prénom si tu es une fille. Papa a dit : Appelons-la Martini. Maman a dit : C'est affreux. Je n'aime pas ce prénom-là. J'aime le prénom de Madeline. C'est mon livre préféré. Je te le lirai un jour.
D'autres trucs rigolos qu'on pourra faire :
1. Jouer dans la cabane dans l'arbre.
2. Jouer à se déguiser dans le grenier.
3. Jouer aux princesses. J'ai une couronne. Papa t'en achètera une. Tu n'as pas le droit de toucher à la mienne. Papa achète toujours tout ce qu'on veut.
4. Jouer aux futures mariées.
5. Plein d'autres trucs rigolos.
J'aime bien écrire cette lettre. C'est comme si tu étais là. Sauf que tu es invisible.
Je t'aime déjà, Olivia