Douglas Kennedy, Piège nuptial
Ce qui a manqué à Nick, journaliste américain en virée dans le bush australien ?
Quelques règles élémentaires de survie :
1) Ne jamais conduire en pleine nuit sur une route déserte : un kangourou se ferait une joie de défoncer votre pare-chocs.
2) Ne jamais céder aux charmes d'une auto-stoppeuse du cru.
3) Et ne jamais se laisser droguer, enlever et épouser par ladite autochtone.
Dans son village, en effet, le divorce n'est pas autorisé. Mais le nombre de veuves y est impressionnant...
Non, non, je n’ai pas copié !!! Comme Pimprenelle et Lasardine, je vous présente aujourd’hui mon premier Douglas Kennedy : Piège nuptial. Lasardine a osé, alors j’en remets une couche : si j’ai choisi ce titre, ce n’est pas tellement pour le sujet mais pour le nombre de pages…
Retour en arrière : il y a quelques semaines, Pimprenelle remarquait, sur le forum Livraddict que nous sommes nombreux(ses) à fréquenter, qu’elle n’avait jamais lu Douglas Kennedy. Elle n’était pas la seule !!! Nous sommes donc plusieurs à avoir découvert en même cet auteur, le choix du titre appartenant à chacune (eh oui, seules les filles se sont lancées dans l’aventure).
Cela a donné une idée à Pimprenelle : découvrir ensemble et régulièrement des auteurs. Les explications sont ici. J’essaierai d’être de la partie de temps en temps, selon mes occupations, mes autres lectures et l’auteur choisi.
Bon, et si je vous parlais quand même de Piège nuptial ? Juste un mot pour commencer sur la quatrième de couverture : elle donne le sujet du roman mais j’avoue que je reste perplexe face à la dernière phrase… je la trouve un peu racoleuse, tout comme le titre finalement qui est passé de Cul-de-sac à Piège Nuptial. C’est sans doute plus vendeur ? Une remarque : en lisant ce roman, j’ai pensé à La colline a des yeux, un film particulièrement horrible que je ne conseille pas ! Pourquoi ? J’imagine que c’est à cause de la monstruosité de ce qui s’y déroule (la difformité physique du film évoqué faisant place à une déviance morale dans le roman) et du choix du lieu qui, bien sûr, est nécessaire à l’histoire.
Revenons à nos moutons (remplacés ici par des kangourous). Lorsque Nick Hawthorn, jeune journaliste originaire du Maine, arrive à Darwin, il ne se doute pas une seule seconde que son périple australien va virer au cauchemar. Sa rencontre brutale avec un kangourou n’est rien en comparaison de sa rencontre avec Angie, une blonde nymphomane croisée au bord d’une route. Cette dernière habite à Wollanup, petit bled isolé de 53 habitants. Les premiers mots échangés entre les deux personnages laissent entrevoir quelque chose d’étrange : « La loi australienne, c’est pas la loi de Wollanup. », « Eh ben, savoir que si tu mourrais ou disparaissais demain, personne s’en soucierait. », « Tu voudrais pas appartenir à une famille, un groupe ? », « Ouais. Tu feras l’affaire. » Mais voilà, Nick est un homme, et il est trop couillon pour s’apercevoir de quoi que ce soit ! Bref, notre américain exilé se retrouve bien vite marié et séquestré à Wollanup. S’enchainent alors de longs mois au cours desquels il prend son mal en patience tout en imaginant un moyen d’évasion. Mais rien n’est plus dangereux à Wollanup que de trahir la confiance accordée…
Est-ce que j’ai aimé ce livre ? Oui ! Même si je trouve tout cela peu vraisemblable, j’ai quand même été happée par l’histoire et j’avais hâte de connaître le fin mot de tout cela. D’ailleurs, je trouve la fin particulièrement savoureuse. Le cauchemar est-il fini ?
Est-ce que cette lecture m'a donné envie de lire d'autres romans de Douglas Kennedy ? Là, tout de suite, non...
Mes camarades de lecture pour ce mini-challenge "Découvrons Douglas Kennedy" :
- Pimprenelle : Piège nuptial
- Lasardine : Piège nuptial
- Cacahuète : L'homme qui voulait vivre sa vie
- Véro : Les charmes discrets de la vie conjugale
- Evilysangel : La poursuite du bonheur
- Stephie : Rien ne va plus
- Mel : La poursuite du bonheur
L’œuvre en quelques mots…
« [...] j'ai aussitôt basculé dans un sommeil pesant, une chute libre dans des abîmes d'un noir comateux, des antres silencieux où de soudains éclairs de lumière illuminaient parfois une scène troublante : Angie me ligotant les mains et les pieds...
Plongeant une seringue dans une petite fiole...
Enfonçant laiguille dans mon bras...
C'était un drôle de rêve. [...]
Mais j'avais déjà replongé dans le néant et ses ténèbres sans fond. Et j'y suis resté des heures. Des jours. Protégé de tout par ce vide. Heureux.
Jusqu'à ce que je me réveille. »