Diana Lama, Huis clos en Toscane
Vingt ans après, six anciennes camarades de classe se retrouvent dans la somptueuse villa où elles avaient séjourné ensemble l'année de leur bac. Seule Piera, l'organisatrice de ce week-end « entre filles », manque à l'appel. Lucia, Amanda, Déda, Maria Luisa, Tatti et Giovanna imaginent alors toutes sortes de motifs à son absence. Très vite, trois autres disparaissent. Leurs amies se rassurent en pensant qu'elles ont filé à l'anglaise. Mais la tension ne cesse de monter, d'autant que le week-end prend fin et que le minibus censé venir chercher les hôtes de la Villa Camerelle se fait attendre. C'est alors qu'Amanda, la plus angoissée de la bande, fait une macabre découverte. Y aurait-il une meurtrière parmi elles ?
Bon, forcément, lire ce roman de Diana Lama après les romans fracassants de mes chouchous Thilliez et Fitzek n’était peut-être pas la meilleure idée qui soit… non que ce roman soit mauvais, mais il est clair qu’il ne joue pas dans la même catégorie. Disons que c’est un roman sympa pour la plage…
La villa Camerelle attend sept invitées pour le week-end. Ce sont toutes des anciennes camarades de classe qui y avaient déjà séjourné à la fin de leurs années de lycée. L’ambiance est loin d’être bon enfant pour ces retrouvailles : les rancœurs s’exposent au grand jour ou se dissimulent derrière des faux-semblants. Et Piera, l’organisatrice, n’est pas de la partie. A-t-elle seulement voulu faire renaître le passé ou lui a-t-on soufflé l’idée ? Bientôt, le climat devient plus étouffant et la première disparition a lieu. Dans cette villa aux escaliers dissimulés et au sous-sol labyrinthique, il est bien difficile de savoir lesquelles finiront par manquer à l’appel.
Le début du roman est, il faut bien le dire, assez peu enthousiasmant et ma lecture en a été laborieuse. Certains choix narratifs m’ont semblé confus et les personnages m’ont paru d’emblée assez antipathiques. On arrive difficilement à les différencier, et après tout, peu importe puisqu’elles vont finir par se faire zigouiller ! Il faut dire que la référence aux Dix petits nègres qui est faite sur la quatrième de couverture nous invite à envisager cette fin… Et finalement, ce n’est pas plus complexe que cela. L’auteure nous réserve quand même une surprise mais tellement grosse qu’on peut la voir venir depuis le début du roman ! Il y a toutefois quelques petits moments angoissants car ce qui se passe dans les boyaux de cette maison est particulièrement glauque mais la personnalité des futures victimes vient tout gâcher. Elles sont ridicules et illustrent à merveille un célèbre sketch sur les films d’horreur, qu’elles évoquent en plus ! C’est vrai quoi, c’est tellement plus marrant de rester à l’intérieur de la maison de l’horreur et de se séparer constamment des autres ! Quant au mobile (je vous assure, il y en a un), je l’ai trouvé assez grotesque. Franchement, je n’ai pas su s’il fallait rire ou pleurer de l’idée qu’a eue l’auteure…
Malgré mes réticences et un début un peu difficile, Huis clos en Toscane se lit quand même très facilement. Mais il y a beaucoup mieux, c’est sûr…
Les avis de Stephie, Sophie, Val et Canel.
L’œuvre en quelques mots…
« La maison attend l’arrivée de ses hôtes.
C’est une somptueuse villa du XVIe siècle, au cœur de la campagne toscane. Les deux étages du corps central sont flanqués de tours et de tourelles. Tout en bas, sous le rez-de-chaussée, en dessous des caves mêmes, d’obscurs boyaux creusent les entrailles de la terre. » (p.9)
« Mais tu te serres dans tes bras comme si tu avais froid, et ton regard se pose partout, tu nous fixes quand tu crois qu’on ne te regarde pas. Tu cherches la coupable. Ce ne sont pas les premières culottes que je te vole mais la dernière fois, il y a vingt ans, tu ne t’en es même pas aperçue. Je les ai conservées longtemps. Cette fois, je voulais que tu comprennes. » (p.50)