Cyril Massarotto, 100 pages blanches
« Ce carnet, c'est ton héritage. Tes sœurs auront le reste, mais crois-moi, je te lègue le plus précieux de mes biens, et tout l'argent du monde ne le remplacerait pas. Souviens-toi de moi. »
Quel choc pour ce jeune homme lors de l'ouverture du testament de son grand-père bien-aimé : il ne lui a rien laissé. Rien à part un vieux carnet au cuir râpé, avec une centaine de feuilles vierges. Cent pages blanches en héritage... Et une ultime lettre où le grand-père lui apprend que ce carnet est le plus grand trésor dont on puisse rêver.
Son grand-père était-il devenu fou ? Très vite, le jeune homme va découvrir le secret du carnet, un pouvoir mystérieux qui va bouleverser sa vie bien rangée et y faire entrer la folie, la gaieté et l'amour.
Ne vous aventurez pas à lire ce billet si vous avez Cent pages blanches en attente dans votre PAL car je risque d’en dévoiler quelques éléments… Autant le dire tout de suite, ce livre se lit très rapidement. C’est un bon point, car il faut bien reconnaître que c’est parfois agaçant de passer plusieurs semaines sur un livre qui, finalement, ne nous a pas plu. Je l’ai lu en trois petites soirées, mais certaines d’entre vous, selon le degré d’enthousiasme, pourraient mettre moins de temps.
Si la première de couverture m’a un peu rebutée au départ, je peux dire maintenant qu’elle correspond exactement au contenu et au ton du livre…
Lorsque son grand-père décède, un jeune homme se voit offrir, comme seul héritage, un vieux carnet. Ce mystérieux carnet a un pouvoir : il permet à celui qui le possède de revivre 100 souvenirs. Au fil des pages, le personnage principal va « utiliser » ses souvenirs, parfois sans trop y réfléchir. Le lecteur assiste alors à quelques passages assez émouvants : le souvenir d’un chien dont la disparition a été très douloureuse, une berceuse, une partie de pêche… Mais ça s’arrête là. J’ai oscillé entre plaisir et désintérêt.
L’auteur a voulu écrire au sujet des souvenirs et du rôle qu’ils jouent dans la construction de l’individu, mais aussi montrer qu’ils peuvent être un poids et qu’il faut parfois être capable d’oublier le passé pour vivre le présent. C’est un propos qui aurait pu être intéressant, mais sans doute aurait-il fallu oublier tout le reste, c’est-à-dire tous les éléments qui gravitent autour du personnage et les événements, pourtant majeurs, du roman : en clair, écrire une autre histoire, plus approfondie, plus fine, moins creuse... Les événements s’enchaînent en effet si rapidement qu’on a l’impression qu’il manque des passages, des explications, et cela tourne au rocambolesque… C’est un roman qui démarre bien mais qui retombe comme un soufflet. Il n’est pas du tout désagréable à lire, mais une fois la dernière page tournée, il n’en reste rien.
J’ai lu beaucoup de bien du premier roman de Cyril Massarotto, Dieu est un pote à moi. Je me dis… pourquoi pas ? Mais pas tout de suite.
Merci encore une fois à Livraddict qui a proposé aux bloggeurs ce partenariat, ainsi qu’aux Editions XO pour l’envoi de ce roman.
L’œuvre en quelques mots…
« Entre mecs, on ne parle pas de ces choses-là. On a tendance à croire que les non-dits, ceux qu’on lit dans les yeux de l’autre, suffisent à nous connaître, qu’ils sont le ciment de l’amitié virile.
Entre mecs, on se dit que les mots ne servent pas à grand-chose, qu’on a raison de laisser ça aux femmes.
Entre mecs, on se trompe. »
« C’est étrange, le bonheur.
Quand on est à sa recherche, il nous semble obscur, complexe, caché dans un endroit où on ne pourra jamais le trouver.
Quand on le vit, on comprend qu’il est lumineux, et simple. Surtout, on comprend que le bonheur n’était pas caché : il était juste protégé, enfoui à l’intérieur de l’autre. Le bonheur est un cadeau et, comme tout cadeau, il n’existe que s’il est offert à quelqu’un.
Avec Clarisse, on s’offre du bonheur, chaque jour. »