Barbara Constantine, A Mélie, sans mélo
Mélie, soixante-douze ans, vit seule à la campagne. Pour la première fois, sa petite-fille, Clara, vient passer les grandes vacances chez elle. La veille de son arrivée, Mélie apprend qu'elle a un problème de santé... Elle verra ça plus tard. La priorité, c'est sa Clarinette chérie ! Durant tout l'été (le dernier ?), Mélie décide de fabriquer des souvenirs à Clara. Des rigolos. Comme regarder pousser les bambous en écoutant La Traviata, chanter sous la pluie des chansons de Nougaro, goûter les mauvaises herbes qui poussent le long des chemins. Il y a aussi le vieux Marcel, qui va apprendre à Clara à faire de la mécanique... Et puis, comme la vie est vraiment dingue parfois, il y a Mélie qui va enfin rencontrer le grand amour... Cent cinquante ans à eux deux ? Mais quand on aime, on ne compte pas !
Ce roman m’a fait une bonne première impression : j’aime la simplicité de la couverture et j’ai trouvé très sympathique la dédicace au début du roman. Teintée d’humour, elle m’a semblé donner le ton. A la lecture des premiers chapitres, je me suis dit que j’allais aimer ce petit roman. Les chapitres, courts, donnent une certaine fluidité à la lecture et c’est assez agréable. L’histoire est celle de Mélie, une vieille dame vivant à la campagne et accueillant, le temps d’un été, sa petite fille Clara, attristée de voir que sa Playstation est tombée en panne dès le début de son séjour... Mais, si Mélie est incontestablement le personnage principal de notre histoire, d’autres personnages gravitent autour d’elle. L’auteur nous propose ainsi quelques tranches de vie : le lecteur découvre Gérard qui vient de se faire quitter par sa femme, mais aussi Marcel, un vieil ami mécanicien de Mélie, ou encore Bello, le parrain de Clara, « un espèce d’ovni, un artiste, quoi ». Les journées sont bien remplies, on profite de ce qu’offre la campagne, on fait du vélo, on pêche à mains nues, on s’amuse de la vie. Et puis, la maladie pointe le bout de son nez, mais on l’oublie vite car ce n’est pas si grave… Le récit est également ponctué de souvenirs : un premier baiser, le goût des fruits cueillis sur l’arbre, le décès d’un époux…
Je me suis rendu compte à la lecture qu’on pouvait très facilement trouver tout cela charmant, mais, pour ma part, j’ai trouvé que cela débordait de bons sentiments. Certes, cela fait du bien, mais c’en est presque énervant. Du coup, j’ai trouvé ce roman fade, sans saveur. Je me suis ennuyée, souvent, et je n’ai pas saisi l’intérêt de cette histoire… en tout cas, je n’ai rien vu de bien original dans ces 240 et quelques pages. Le style d’écriture, très oral, voire enfantin, a fini, lui aussi, par me lasser. La fin, quant à elle, est décevante, à l’image de l’ensemble.
Une fois n’est pas coutume, mon avis est différent de ceux que j’ai pu lire… Je vous invite à découvrir les impressions de Lily, Elora, Clara, Tulisquoi...
L’œuvre en quelques mots…
« Elle se dit qu’elle n’a pas grand-chose à léguer. Pas de fortune, pas de biens.
Mais elle connait la force de la patience. Et puis surtout regarder, écourter, sentir… Alors, elle voudrait lui apprendre, tout ça, à Clara.
Lui fabriquer plein de souvenirs.
A la petite Clarinette, p’tit poussin, ma minoune, p’tit lapin, ma pépette…
Des tas de souvenirs ! Des beaux ! Des rigolos !
Alors ? Qu’est-ce qu’elle t’a laissé, ta grand-mère, Clara ?
Du fric ? Un grand appart, une super bagnole ?
Non. Juste des souvenirs. Mais des… uniques…
Des qui ne s’oublient pas… »