Anne Perry, La disparue de Noël
Coupable ! Le jugement est tombé sur l'infortunée Isobel Alvie. La veille, Gwendolen Kilmuir, une jeune veuve, s'est suicidée dans la propriété où Omegus Jones recevait quelques invités. De l'avis de tous, l'attitude cruelle d'Isobel envers la jeune femme la rend responsable de cet acte désespéré. Il ne reste guère que son amie, l'indomptable Lady Vespasia, pour la soutenir. Pour racheter sa faute aux yeux de la gentry, Isobel doit accomplir un voyage expiatoire jusqu'au nord de l'Ecosse, afin de prévenir la mère de Gwendolen. En compagnie de Lady Vespasia, elle entreprend un éprouvant pèlerinage, semé d'embûches... Un conte de Noël inédit où la reine Anne Perry, en son royaume victorien, fait le portrait magistral d'une époque corsetée par les convenances et l'hypocrisie.
Je découvre, avec La disparue de Noël, Anne Perry dont j'ai lu beaucoup de bien sur la blogosphère et que Stephie a souhaité me faire découvrir lors du Swap de Noël.
Anne Perry est connue pour écrire des romans policiers se déroulant à l'époque victorienne, mais j'ai lu récemment qu'elle avait entrepris d'écrire deux nouvelles séries policières ayant cette fois-ci pour cadre la révolution française et la première guerre mondiale. J'imagine que cela sera de prime abord assez déroutant pour ses lecteurs.
J'avoue avoir été déstabilisée à la lecture de ce court roman car je n'y ai pas vraiment vu une intrigue policière : cela aurait très bien pu ne pas être le cas, pourtant La disparue de Noël fait partie de la très célèbre collection « Grands détectives » des éditions 10/18. Il n'y a en fait pas d'enquête au sens propre du terme. Mais je passe vite sur ce détail pour vous dire que j'ai beaucoup apprécié cette lecture, et tout particulièrement la plume d'Anne Perry. La quatrième de couverture offre une approche très juste du roman donc je vais éviter un autre résumé de l'oeuvre. Je compléterai juste en vous disant que ce roman peut aussi se lire comme un conte qui retrace le cheminement expiatoire d'un des personnages principaux à travers l'Ecosse, comme cela se pratiquait au Moyen-Age. Les thèmes qui y sont abordés sont les suivants : l'illusion sociale, les convenances, le pardon, l'amitié, l'amour...
Je suis ravie d'avoir enfin pu découvrir Anne Perry ! Merci Stephie !
L'avis de The Bursar : ici !
L'oeuvre en quelques mots...
« Vespasia réfléchit au besoin de mener leur voyage à terme, où qu'il les conduise, et à sa soif grandissante de vérité quant aux raisons qui avaient pousser Gwedolen à se donner la mort. Elle commençait à craindre de n'avoir vu à Applecross que la partie émergée de l'iceberg. Plus elle y songeait, moins la pique cruelle d'Isobel lui paraissait un motif suffisant. »