Freida McFadden, La Femme de ménage
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Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l'école et prépare les repas avant d'aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L'occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : Mme Winchester aurait tenté de noyer sa fille quelques années auparavant. Heureusement, le charmant M. Winchester est là pour rendre la situation plus supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l'extérieur, il est peut-être déjà trop tard...
Oui, j’ai cédé et j’ai lu La Femme de ménage. Ce roman suscite un tel enthousiasme depuis 2022 et est tellement bien noté sur tous les sites qu’il fallait que je découvre cette « pépite », étant une adepte du genre. Ma déception est à la hauteur de mes attentes. Ce n’est bien sûr pas un roman à jeter mais j’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre comment il a pu devenir un tel best-seller, il y a tellement mieux sur le marché ! L’l’histoire est sans doute connue de tous, donc je résume très rapidement : Millie est une ex-taularde (le mystère plane sur ce qui l’a conduite en prison) et elle a besoin d’un emploi et d’un logement pour se réinsérer socialement. Elle trouve le combo parfait auprès d’une riche famille new-yorkaise qui cherche une femme de ménage. Millie sera hébergée au grenier dans une toute petite chambre. L’épouse, Nina, semble assez perturbée psychologiquement parlant et se montre très rapidement hostile vis-à-vis de sa nouvelle bonne. La fille, Cecelia, est caractérielle, à moitié peste à moitié gamine de film d’horreur qui apparaît quand on s’y attend le moins. Heureusement, dans la famille Winchester, il y a aussi le mari, Andrew. Il est diablement sexy et porte une rolex : on n’est vraiment pas loin de Cinquante nuances dans certains passages… Ah ! J’oubliais ! Il y a aussi Enzo le jardinier en sueur : là, c’est Desperate Housewives ! Bon, et au milieu de tous ces mâles, Millie va commencer à se demander où elle a atterri quand une voisine va lui révéler que Mme Winchester a tenté de noyer sa fille quelques années plus tôt…
Vous me voyez lever les yeux au ciel ? Pour être honnête, je pense que l’idée du roman est bonne : c’est le plot twist qui, sans aucun doute, a plu aux lecteurs mais j’espère que la plupart ont su rester critiques par rapport à d’autres éléments, bien moins réussis ou convaincants. J’ai achevé ma lecture il y a plusieurs semaines donc je ne serai pas exhaustive mais ce que je peux vous dire, dans les grandes lignes, c’est que l’écriture ne m’a pas du tout convaincue : c’est très plat, le vocabulaire est pauvre, j’ai parfois même trouvé que c’était mal écrit. J’ai senti des tentatives d’humour qui à mon sens ne colle pas du tout avec le genre du thriller psychologique. Le roman aurait pu être véritablement angoissant, oppressant (l’épouse instable, la fille étrange, la chambre-prison, la tentative de meurtre…), mais j’ai souvent eu l’impression de lire un roman à l’eau de rose, avec des attitudes et des agissements improbables de la part de plusieurs personnages et des réflexions complètement décalées voire stupides du côté du personnage principal, Millie, qui est insipide et frôle souvent l’insupportable, ce qui est très gênant étant donné qu’elle est la narratrice d’une grande partie du roman. J’en suis même venue à me demander si c’était un problème de traduction… mais je ne pense pas. La fin n’est pas très bonne (les explications sur l’attitude d’un personnage sont très clichées) et elle est bâclée (l’intervention d’un policier arrive comme un cheveu sur la soupe). Je sais qu’il y a plusieurs suites, ce sera sans moi ! En revanche, je me laisserai peut-être tentée par l’adaptation qui sortira en décembre…
L’œuvre en quelques mots…
« La seule personne en qui je peux avoir confiance, c'est moi. »
« Si je quitte cette maison, ce sera menottes aux poignets.
J'aurais dû m'enfuir quand j'en ai eu l'occasion.
À présent, ma chance est passée. Maintenant que les policiers sont dans la maison et qu'ils ont découvert ce qu'il y a en haut, il n'y a plus de retour en arrière possible. »