Vendela Vida, Dompter les vagues

Publié le par calypso

 

Eulabee et ses trois amies, Maria Fabiola, Julia et Faith, vivent sur les hauteurs de Sea Cliff, quartier huppé de San Francisco. Elles en connaissent les moindres recoins, les plages secrètes et les personnages excentriques. Elles fréquentent le collège de Spragg, établissement privé réservé aux filles, et partagent une amitié comme seules des adolescentes peuvent en vivre.

Un matin, elles sont témoin d’une scène apparemment banale : un homme à bord d’une voiture leur demande l’heure. Eulabee regarde sa montre ; Maria Fabiola s’indigne d’un acte « choquant ». Qui dit vrai ? Si Julia et Faith acquiescent docilement à la version de Maria Fabiola, Eulabee la conteste, ce qui lui vaut d’être exclue de la bande. Quelques mois plus tard, Maria Fabiola disparaît, secouant la paisible communauté et menaçant de faire voler en éclats des vérités cachées.

 

Nous sommes au milieu des années 80, à San Fransisco, dans le quartier huppé de Sea Cliff. C’est là que vit Eulabee, auprès d’une mère infirmière et d’un père qui tient une galerie d’antiquités. Inscrite dans un collège privé réservé aux filles, elle y retrouve quotidiennement ses trois amies, Maria Fabiola, Julia et Faith. Leur amitié est solide jusqu’à ce qu’un événement se produise et vienne fragiliser leurs relations. Du jour au lendemain, Eulabee se retrouve reléguée au rang de paria…

Dompter les vagues ne sera pas pour moi un roman marquant mais je dois dire qu’il est plutôt sympa à lire. La tension entre les adolescentes et le caractère de chacune, en particulier d’Eulabee et de Maria Fabiola, me semblent bien dessinés. Le vague à l’âme, la question de l’appartenance à un clan, les interrogations sur l’avenir, l’imagination sans limite contribuent à faire de ce texte un vrai roman sur l’adolescence. Il est également question de disparition, d’enquête, de mensonge, de vérité et du besoin maladif d’exister qui sonne comme un appel à l’aide. J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire et la découverte de cette jeunesse dorée ne m’a pas immédiatement emballée, mais une fois familiarisée avec les personnages et les événements, j’ai tourné les pages assez rapidement. Mention spéciale pour le titre et la première de couverture.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Mes pieds font un bruit de galop en dégringolant les quatre-vingt-treize marches. La plage est déserte, par cette matinée lugubre. Une fois sur le sable, je me débarrasse précipitamment de mes chaussures et de mes chaussettes. Je cours vers le rivage et l’océan glacé me lèche les orteils. Sans avoir besoin de le toucher, je sens que mon visage est humide de brume, de larmes et de sueur. Je reste là, au seuil de l’océan, et je l’écoute prendre une inspiration sonore. Et puis il se retire, emportant toute mon enfance avec lui – les poupées de porcelaine, les chaussures à claquettes, les vieux billets de concert, tous les petits trophées, et cette longue, si longue balançoire. » (p.256)

 

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