Nicolas Druart, Nuit blanche
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Saint-Florentin-sur-Lot, 3200 habitants coincés sur un isthme encadré par le Lot. La ville la plus isolée du département. Un marché, quelques troquets, la passion pour le rugby, les quelques commerces nécessaires et l'hôpital, le grand oublié du plan de délocalisation. Cet hôpital, c'est l'enfer de Julie, une interne en médecine qui y travaille depuis quelques mois. Ce soir-là, veille de week-end prolongé, elle est encore de garde. Tandis que la météo vire au Jugement dernier, les gendarmes amènent un patient transféré de l'hôpital psychiatrique. Atteint de malaria, il est plongé dans le coma depuis des mois, mais reste dangereux. L'eau monte, la nature se déchaîne, et les morts et catastrophes inexplicables se multiplient dans l'hôpital. La nuit s’annonce longue, très longue...
L’Instinct, lu il y a quelques mois, m’avait laissée longtemps dubitative mais le bilan était finalement plutôt positif. J’ai eu l’impression de ressentir un peu la même chose avec Nuit blanche, mais de manière amplifiée. L’idée de départ en effet est bonne pour un thriller : prenez un hôpital isolé, ajoutez une météo apocalyptique, mixez avec des soignants tous plus suspects les uns que les autres et saupoudrez de faits qui vont de l’étrange au glauque, et vous aurez tous les ingrédients pour que cela fonctionne. Et pourtant, cela ne fonctionne pas totalement, même si les pages se tournent sans difficulté pour découvrir le fin mot de l’histoire. Beaucoup trop d’éléments paraissent tirés par les cheveux ou complètement surréalistes, les personnages ont des réactions très peu crédibles, les rebondissements présents dans les dernières pages ne sont pas vraiment convaincants. Point positif : l’alternance entre les scènes avec un peu d’action (et je ne parle pas de cette scène de sexe absolument incongrue étant donné les circonstances) et celles où le personnage principal lit les rapports psychiatriques rédigés par un confrère et en apprend plus sur le patient psychopathe qu’elle a en charge… Bon, c’est le premier roman de Nicolas Druart et il a obtenu un prix. C’est sans doute un auteur à suivre.
L’œuvre en quelques mots…
« Soudain le temps s’arrête. Les neurones se connectent. L’information monte au cerveau. Les trois jeunes femmes s’observent les unes les autres, sans prononcer un mot. Dehors, l’orage éclate, illumine la salle de soins, dévoilant leurs visages apeurés.
La chambre 5 sonne. La chambre d’Archibald Tourmenteur. » (p.194)