S. A. Cosby, Les Routes oubliées

Publié le par calypso

 

Beauregard Montage a décidé de se ranger. Père et mari aimant, il veut mettre derrière lui ses années de prison, son passé de chauffeur pour les petites frappes locales, et offrir aux siens la stabilité qu’il n’a jamais connue. Mais à Red Hill, petite ville rurale de Virginie, la vie d’un Afro-Américain ressemble encore souvent à un couteau planté sous la gorge. Et quand la pression financière se fait trop forte, Beau sait qu’il n’a plus le choix : il doit reprendre du service. Le coup semble gagné d’avance : un braquage dans une petite bijouterie, une fuite sur les chapeaux de roue, une piste intraçable. Mais le casse tourne mal. Pour Beau, le compte à rebours est lancé.

 

Lecture n°4 dans le cadre du Prix Nouvelles Voix du Polar.

 

Beauregard Montage a connu la prison et est bien décidé à laisser ce passé sombre derrière lui. Il entend se consacrer à sa famille et mener la petite ville tranquille que lui offre son emploi dans un garage mais sa situation financière est difficile et il a de nombreuses dettes. C’est pourquoi il ne parvient pas à refuser lorsqu’on lui propose de participer à un braquage qui, il s’en fait la promesse, sera le dernier…

J’ai lu ce roman pendant les grandes vacances et, comme vous pouvez le constater, j’accuse un certain retard dans ma critique. Je vais donc aller à l’essentiel : Les Routes oubliées n’est pas un mauvais roman, loin de là, mais ce n’était pas un roman fait pour me plaire. J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire dont j’ai trouvé le démarrage pourtant plutôt efficace et le reste plus laborieux. La personnalité du personnage principal est complexe et intéressante – la rédemption à laquelle il aspire semble lui échapper, quoiqu’il fasse –, et pourtant je n’ai pas réussi à m’attacher à lui. Il y a un certain rythme, l’ensemble est plutôt bien écrit et ceux qui s’intéressent au roman noir américain devraient y trouver leur compte. Pour ma part, j’attendais peut-être un peu plus d’originalité.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

 « En vérité, on ne se range jamais pour de bon : quand on a un passé criminel, on passe toute sa vie à regarder par-dessus son épaule. On n’enterre pas ses armes sous une chape de béton, on les garde à portée de main, car c’est le seul moyen de s’autoriser à se détendre. » (p.68)

 

 

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