Jean-Claude Mourlevat, Le Combat d'hiver
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Au cœur d'un pays imaginaire, des adolescents, tous orphelins, sont détenus dans un internat, véritable prison. Cet hiver-là, une lettre mystérieuse leur révèle que leurs parents ont été éliminés par la faction totalitaire qui a pris le pouvoir. Quatre d'entre eux décident alors de s'évader pour reprendre leur combat. Mais ont-ils la moindre chance d’échapper aux terribles « hommes-chiens » lancés à leur poursuite dans les montagnes glacées ?
Je n’avais pas encore pris le temps de vous parler du Combat d’hiver d’un auteur qu’on ne présente plus, Jean-Claude Mourlevat. Le roman s’ouvre sur la présentation de deux adolescentes, Helen et Milena, qui vivent dans un internat régi par des règles très strictes. Helen, alors qu’elle se sent oppressée par une tristesse incontrôlable, décide de sortir de l’internat pour aller voir sa consoleuse même si l’année vient juste de commencer et qu’elle sait que les possibilités de visite sont limitées. La surveillante lui octroie trois heures et accepte que Milena, sa meilleure amie, l’accompagne. Toutes deux savent que, si elles ne regagnent pas l’internat à temps, une de leurs camarades sera mise au cachot. Les deux jeunes filles vont pourtant faire le choix de ne pas revenir sur leurs pas et, ce jour-là, elles ne seront pas les seules… Ce début de roman mystérieux et addictif donne le ton : Le Combat d’hiver est en effet un roman qui propose un univers à la fois original et travaillé dont on prend plaisir à découvrir les codes, et qui ne souffre d’aucun temps mort. L’imagination prolifique de Jean-Claude Mourlevat conduit le lecteur à la rencontre des hommes-chiens et des hommes-chevaux, le plonge dans un monde où l’on fait se battre des hommes dans des arènes, lui permet de saisir la puissance de l’amitié et l’importance de la culture. Il y a beaucoup d’éléments intéressants et certains regretteront peut-être la relative brièveté du roman au regard de la complexité de l’histoire racontée : je pense notamment qu’il aurait fallu davantage d’explications concernant le passé et la mise en place de la dictature, et j’aurais également souhaité une fin moins rapide. Cela dit, c’est un très bon roman et Jean-Claude Mourlevat reste un excellent conteur.
L’œuvre en quelques mots…
« On découvre le paradis quand on le perd, et le nid quand on en tombe. »