Pour Clara - Nouvelles d'ados (Prix Clara 2021)
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Six jeunes auteurs nous proposent dans ce recueil leur façon « libre et unique » de voir le monde. Des histoires d’amour, de haine, de voyage, de repas qui tourne mal, d’art… De la poésie, de l’humour, du drame, de l’anticipation, chaque texte s’affirme ici par sa singularité et son talent.
Pourquoi le « Prix Clara » ? Clara, atteinte d’une malformation cardiaque, est décédée à l’âge de 13 ans. Elle aimait lire et écrire. Ce prix a été créé en sa mémoire et est réservé aux jeunes de moins de 18 ans. Depuis 2006, il récompense des nouvelles et les édite dans un recueil intitulé Pour Clara. Les bénéfices de la vente de ce recueil sont reversés, depuis sa création, à l’ARCFA (Association pour la recherche en cardiologie du fœtus à l’adulte de l’hôpital Necker).
Qu’en est-il du recueil édité en 2021 ? Il contient six nouvelles abordant des thématiques très différentes les unes des autres mais rendant toutes compte des préoccupations des adolescents qui les ont rédigées. La première, « Funambules », écrite par Émilie Mahé, est une ode à l’adolescence, son insouciance, sa quête de liberté mais aussi ses questionnements et ses préoccupations liés à l’avenir. La deuxième, « La Silhouette de l’ombre », est l’œuvre de Camille Benveniste : elle s’est penchée sur un sujet très actuel et éprouvant en s’inspirant de la vie de Kashif Khan, un Pakistanais de vingt-trois ans arrivé en France trois ans avant la rédaction de sa nouvelle. Son histoire à elle se situe en Afghanistan et ses personnages s’appellent Armin et Zaki. La troisième nouvelle, « Le repas du dimanche soir », détonne. Elle m’a beaucoup plu. Luna Dauger a choisi de mettre en scène un couple enlisé dans un quotidien morne et de pointer du doigt la noirceur de certaines relations conjugales. Réaliste et percutant. La quatrième nouvelle a pour titre « Ta Bohème » et a été écrite par Bertille Bricou. J’ai aimé le caractère poétique de ce texte et l’écriture à la deuxième personne. Il y est question de l’amour adolescent, celui dont on rêve, qu’on cherche à atteindre ou qu’on ne s’autorise pas au contraire. « La bande dessinée » est la cinquième nouvelle du recueil. Eve Renard y présente avec beaucoup de sensibilité le parcours d’une enfant gravement malade, Ilona, et de sa mère. « Une si belle planète » d’Aliénor Vanoutryve vient clore le recueil. C’est une nouvelle de science-fiction à visée écologique et à la chute intéressante.
L’œuvre en quelques mots…
« Ils s’endormirent donc, avec d’un côté l’infini d’un ciel grondant, et de l’autre, des phrases laissées en suspens, comme des funambules accrochés à leurs fils. » (« Funambules », p.45)
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