Les Mille et Une Nuits
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Schahriar, roi de Perse, trompé par son épouse, a décrété qu’il passerait désormais chacune de ses nuits avec une compagne différente et qu’elle serait exécutée à l’aube par son grand vizir. La fille de ce dernier, la sultane Scheherazade, se risque pourtant à rejoindre la couche royale. Mais au matin, sa complice Dinarzade lui murmure : « Ma soeur, dites-nous donc un de ces beaux contes que vous connaissez si bien. » Brûlant d’entendre la suite, Schahriar remet la sentence au lendemain, puis au lendemain… pendant mille et une nuits. Grâce à ce stratagème, la sultane aura la vie sauve, ainsi que toutes les jeunes femmes du royaume. Et nous, lecteurs, sommes suspendus aux lèvres de la conteuse…
Il y a quelques mois, je m’étais mis en tête de lire un jour l’intégrale des Mille et Une Nuits. Aussi n’ai-je pas hésité une seule seconde quand Babelio a proposé ce titre lors de sa dernière opération Masse Critique ! Pour être franche, au moment où je rédige ce billet, je n’en ai pas achevé la lecture. On est sur 700 pages de contes mais ces pages présentent le texte en deux colonnes, ce qui équivaut finalement à 1400 pages. Ce n’est, à mon sens, pas une œuvre que l’on dévore, mais une œuvre que l’on prend plaisir à découvrir ou à redécouvrir petit à petit. D’ailleurs, même si je connais déjà très bien certains de ces contes, je suis loin d’en connaître la totalité. Ils sont ici traduits et adaptés par Antoine Galland, ce grand orientaliste passionné par les manuscrits anciens, qui a lui-même rédigé certains récits et les a intégrés à l’ensemble. Parmi eux, l’Histoire d’Aladin ou la Lampe merveilleuse ou encore l’Histoire d’Ali Baba et de quarante voleurs exterminés par une esclave. Cette nouvelle édition parue en octobre 2021 est illustrée. J’avoue que je m’attendais peut-être à davantage d’illustrations mais, comme ce n’est pas nécessairement ce que je recherchais, je ne suis pas déçue. C’est un beau livre à la couverture soignée qu’il peut être agréable d’avoir dans sa bibliothèque, que l’on connaisse ou non le courage et les talents de conteuse de Scheherazade.
Un grand merci à Babelio et aux Éditions Archipoche !
L’œuvre en quelques mots…
« À peine fut-il arrivé, qu’il courut à l’appartement de la sultane. Il la fit lier devant lui, et la livra à son grand vizir, avec ordre de la faire étrangler ; ce que ce ministre exécuta, sans s’informer quel crime elle avait commis. Le prince irrité n’en demeura pas là : il coupa la tête de sa propre main à toutes les femmes de la sultane. Après ce rigoureux châtiment, persuadé qu’il n’y avait pas une femme sage, pour prévenir les infidélités de celles qu’il prendrait à l’avenir, il résolut d’en épouser une chaque nuit, et de la faire étrangler le lendemain. » (p.17)