Marjane Satrapi, Persepolis
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On ne présente plus Persepolis, le roman graphique de Marjane Satrapi, donc je vais être brève ! Franchement, j’adore, je trouve cette œuvre autobiographique absolument brillante, les situations vécues par la narratrice au cours de sa jeunesse sont analysées avec finesse et sincérité, et l’humour présent à chaque page donne à l’ensemble beaucoup de panache. J’aime particulièrement la Marjane enfant et son petit côté effronté qui s’harmonise parfaitement bien avec la sagacité dont elle fait déjà preuve. J’aime tout autant le personnage de la grand-mère, délicieux bout de femme au caractère bien trempé et à la répartie savoureuse. On sait de qui Marjane tient ! Il est plaisant et instructif de la suivre dans ses péripéties, de l’Iran troublé par des conflits internes à l’Autriche où elle peine à trouver sa place. Au-delà de l’intérêt historique du texte, les problématiques adolescentes développées sont pertinentes et tout à fait crédibles. Le graphisme, noir et blanc, simple – mais toujours précis – et efficace, se met au service du texte et, il faut aussi le signaler, l’adaptation est absolument géniale, fidèle, rythmée et tellement drôle.
L’œuvre en quelques mots…
« Dans ta vie tu rencontreras beaucoup de cons. S'ils te blessent, dis-toi que c'est la bêtise qui les pousse à te faire du mal. Ça t'évitera de répondre à leur méchanceté. Car il n'y a rien de pire au monde que l'amertume et la vengeance. »