Mikaël Ollivier, Celui qui n'aimait pas lire

Publié le par calypso

 

Imaginez...

La fin du cours vient de sonner. « Pour la semaine prochaine, dit la prof de français, vous ne lirez pas le chapitre 9. Il est interdit de finir le livre, ni même de le continuer. C'est bien compris ? (Là, les élèves soupirent) Et surtout : interdiction d'en faire un résumé. » Peine perdue... Trois heures plus tard, en rentrant du travail, les parents trouvent leur progéniture en train de lire avant même d'avoir fini de regarder télé !

« Montre-moi tes dessins animés ! gronde le père. Et ta série américaine, tu l'as fini au moins ? C'était pour demain, je crois ? Je te préviens, si tu continues comme ça, tu passeras ton week-end devant la télé jusqu'à ce que tu aies tout vu ! »

Parfois, je me dis qu'il suffirait d'interdire les livres aux enfants pour leur donner envie de lire...

 

Vous avez tous déjà entendu un enfant ou un adolescent prononcer cette phrase sans appel : « Moi, j’aime pas lire. » Pour un amoureux des livres, c’est toujours difficile à entendre et à concevoir… et pourtant ! La littérature est un apprentissage et l’intérêt porté aux livres n’est pas inné. On ne naît pas lecteur, on le devient, avec plus ou moins de facilité, et c’est ce processus qui est le point de départ du roman de Mikaël Ollivier, Celui qui n’aimait pas lire. Dans cette courte autobiographie, le romancier et scénariste revient sur l’opposition fraternelle qui a marqué son enfance : tandis que son frère dévorait Guerre et Paix, lui souffrait des lectures scolaires obligatoires, des dictées et des récitations. Au lycée, il s’est même débrouillé pour ne pas lire les œuvres au programme du Bac. Il a fallu attendre des études de cinéma pour que naisse cet intérêt pour la littérature qui ne le quittera plus…

Celui qui n’aimait pas lire est une lecture plutôt sympathique, mais je dois dire que je m’attendais à quelque chose d’un peu plus fouillé en débutant ma lecture. Si l’on cherche une réponse à la question « Comment donner le goût de lire ? », ce roman n’est sans doute pas le plus indiqué ; il livre cependant une expérience intéressante sur ce thème, avec quelques passages qui prêtent à sourire et à réfléchir. La sincérité et l’humour de l’auteur affleurent tout au long du récit, c’est toujours appréciable !

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« La voilà, peut-être, la réponse : j'écris parce que je suis un Petit Poucet et que, sans le savoir, je n'ai jamais cessé de semer des cailloux blancs sur mon chemin. J'écris pour retrouver ce chemin, savoir qui je suis, d'où je viens, et parvenir ainsi là où ma vie doit me mener. » (p.176)

 

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