Todd Strasser, La Vague

Publié le par calypso

 

Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d'Histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : « La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action. » En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader.

Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?

 

J’attendais beaucoup de ce roman car tout m’annonçait un bon moment de lecture : le thème, bien sûr, et le fait qu’il y ait, à l’origine du roman, une expérience pédagogique réelle, les avis élogieux d’une majorité de lecteurs, et, pour finir, cette mention figurant sur la quatrième de couverture « Ce best-seller […] est devenu un manuel d’histoire en Allemagne »… Alors, le lire les pieds dans le sable, réchauffée par les rayons du soleil, n’était peut-être pas l’idée du siècle, mais quand même ! Où est le petit bijou littéraire promis ? Attention, je n’irai pas jusqu’à dire que cette lecture m’a été désagréable ou pénible, mais je trouve que l’ensemble ne fonctionne pas, ou alors il fonctionne comme le scénario imparfait d’un film en devenir (je précise d’ailleurs que je n’ai jamais vu l’adaptation, mais que je vais la visionner). Imparfait, oui, car trop succinct et bien naïf. Etre scotché par le fait que cela puisse être vrai ou parce qu’on réalise que la manipulation des masses est chose aisée, d’accord, mais que c’est mal raconté, que c’est rapide et, de fait, peu crédible ! Je n’ai même pas compris comment, en un cours, le professeur parvenait à rendre ses élèves si dociles, allant jusqu’à leur faire réciter un slogan qui aurait dû faire glousser la grande majorité. Que dire du style qui est très pauvre et des personnages qui sont assez caricaturaux et ont des réactions et des paroles disproportionnées ? Quel dommage ! Définitivement, un bon sujet ne fait pas un bon roman.

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Si l’histoire est condamnée à se répéter, alors vous aussi, vous voudrez tous nier ce qui vous est arrivé au sein de la vague. En revanche, si notre expérience est réussie, et vous admettrez que c’est bien le cas, vous aurez appris que nous sommes tous responsables de nos propres actes et que nous devons toujours réfléchir sur ce que nous faisons plutôt que de suivre un chef aveuglement ; et pour le restant de vos jours, jamais au grand jamais, vous ne permettrez à un groupe de vous déposséder de vos libertés individuelles. »

 

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