Jean-Christophe Grangé, Le Jour des cendres

Publié le par calypso

 

Dans un monde de pure innocence, quel peut être le mobile d'un tueur ?

Dans une communauté sans péché, comment le sang peut-il couler ?

À moins qu'à l'inverse... Le coupable soit le seul innocent de la communauté.

 

J’ai évité de lire quoi que ce soit au sujet de ce roman avant de l’avoir terminé et je découvre maintenant qu’il s’agit de l’adaptation d’un épisode de la série télé Les Rivières pourpres dont j’ignorais également l’existence… Je sais en tout cas ce que je vais regarder ce soir ! Si je suis une grande amatrice de thrillers, j’avoue que je n’avais encore jamais lu Jean-Christophe Grangé. C’est terrible, ces promesses que l’on se fait à soi-même et que l’on peine à tenir ! Je m’étais en effet toujours promis de lire un de ses romans, plutôt un des premiers, et voilà qu’on me met entre les mains le dernier ! Le Jour des cendres – c’est donc le titre de ce roman paru en 2020 – conduit ses lecteurs dans une petite communauté religieuse repliée sur elle-même et dont la saison des vendanges semble être une sorte d’acmé spirituelle et sociale puisqu’exceptionnellement les portes s’ouvrent à des saisonniers en quête de travail et de tranquillité. Très vite, un corps découvert dans une chapelle en cours de rénovation sème le trouble et le capitaine Pierre Niémans chargé de l’enquête refuse d’y voir un accident. Son adjointe, Ivana Bogdanovic, ne tarde pas à s’infiltrer dans la communauté anabaptiste pour mieux comprendre son fonctionnement et recueillir de précieux indices…

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire et la lecture des premiers chapitres a été assez laborieuse. Pourtant, et je ne saurais dire quand précisément, j’ai par la suite été complètement happée par l’histoire et je me suis mise à dévorer ce roman, avide d’en connaître la conclusion. Je ne connaissais rien des personnages, ce n’est absolument pas gênant, quelques allusions sont faites à leur passé mais cela n’entrave en rien la compréhension de ce volume. Parce qu’il s’agit d’une enquête parmi d’autres, on pourrait reprocher des portraits un peu survolés, mais cela ne m’a pas posé problème car c’est, de fait, l’intrigue qui est mise au premier plan. C’est une narration assez dynamique qui ne s’encombre pas de descriptions inutiles. Ce n’est pas le thriller du siècle, mais la fin, qui est tout de même bien rapide, reste satisfaisante. A lire entre deux lectures plus éprouvantes émotionnellement.  

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« - Cette année est particulière, insista Rachel. J'espère que le feu effacera tout. Les drames qui sont survenus, les scories qui ont pollué notre monde, les parasites qui se sont glissés parmi nous en inventant des histoires pour nous arracher des secrets qui n'existent pas...

Ivana lui lança un regard.

- Tu veux dire... comme moi ?

- Oui. Exactement comme toi. » (p.199)

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