Astrid Monet, Soleil de cendres

Publié le par calypso

 

Dans un Europe accablée par une chaleur étouffante, Marika, 37 ans, revient à Berlin avec son fils Solal. Ce voyage en Allemagne replonge la jeune Française dans une langue étrangère et un passé douloureux : sept ans plus tôt, à la naissance de Solal, elle a quitté la ville brutalement. Aujourd’hui, elle emmène son enfant rencontrer pour la première fois son père, Thomas. Le lendemain, alors qu’elle doit les retrouver dans un café, Berlin est secouée par un violent tremblement de terre. Marika part alors à la recherche de son fils au milieu des décombres, tandis que la ville tente de se relever après cet effondrement.

 

J’ai mis beaucoup de temps avant de me décider à rédiger mon avis suite à la lecture de Soleil de cendres, parce que je ne savais absolument pas quoi dire de ce roman. Entendons-nous bien, je n’ai eu aucune difficulté à le lire et à en comprendre l’histoire, mais j’étais bloquée. J’étais incapable de dire si je l’avais aimé ou non. Avec le recul, j’ai réalisé deux choses. La première : il m’a laissée indifférente. Il ne m’a absolument pas déplu. Mais je n’ai pas non plus été séduite. L’histoire se lit bien et l’écriture d’Astrid Monet est agréable. Un style fluide, nullement pompeux et quelques jolies formules qui plus est. Cependant, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages et l’histoire de cette mère qui cherche désespérément son fils n’est pas parvenue à me happer. La seconde : je ne sais pas dire ce qu’est ce roman, quel objet littéraire il est, et je pense que cela a joué sur mon incapacité à entrer pleinement dans l’histoire. Au départ, c’est l’histoire d’une mère et de son fils, du lien qui les unit, mais également l’histoire d’une séparation, récit très réaliste reposant sur un schéma familial courant. Très vite, des allusions à la chaleur étouffante et au manque d’eau dans une Europe qui ressemble pourtant à la nôtre s’immiscent dans le récit, j’ai cru y voir un message environnemental sous-jacent, mais je dois reconnaître que je ne suis plus très sûre. Enfin, ce tremblement de terre en plein Berlin, qui n’est a priori pas vraisemblable, m’a fait croire à un récit mettant en scène un futur plus ou moins proche mais je crois que ce n’est pas le cas. C’est simplement le récit d’une mère qui cherche son fils, ce que met en avant le bandeau couvrant la première de couverture, mais alors l’auteure a, me semble-t-il, ouvert plusieurs portes qu’elle n’a pas su refermer, ou du moins exploiter, et c’est, finalement, ce qui m’a gênée.

 

L’œuvre en quelques mots…

« Depuis la naissance de son fils, son monde se résumait à Solal. Qui tournait autour de qui ? Qui était le satellite de l'autre, de la mère ou de l'enfant ? »

 

 

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K
Tout à fait d'accord à propos de ce roman, perplexe, j'ai eu du mal à en parler aussi...
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C
Cela me rassure !
J
Génial merci, au plaisir de vous voir
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