Sebastian Fitzek, Le Colis

Psychiatre, Emma Stein a été victime d'une agression dont elle s'est miraculeusement sortie. Vivant dans la hantise de croiser à nouveau la route de ce psychopathe que la presse a surnommé le Coiffeur, elle vit recluse dans sa maison, le seul endroit où elle se sent en sécurité.
Un jour, son facteur lui demande d’accepter un colis pour l’un de ses voisins. Emma, qui les connaît tous, n’a pourtant jamais entendu le nom de ce destinataire…
J’ai découvert Sebastian Fitzek en 2010 avec Thérapie qui avait été un véritable coup de cœur. Depuis, je prends plaisir à lire chacun de ses romans et je ressors généralement très enthousiaste de mes lectures, plus rarement mitigée, mais force est de constater que c’est le cas avec Le Colis.
Le point de départ est intéressant et plein de promesses : nous faisons la rencontre d’Emma, une psychiatre qui reste cloîtrée chez elle depuis qu’elle a subi une agression… qui n’a pas pu être établie formellement. Elle seule sait ce qu’elle a subi et le traumatisme vécu. On pense qu’elle a eu affaire à celui que l’on a surnommé « le Coiffeur » mais son agression ne correspond pas exactement au modus operandi de ce dernier, si bien que même ses proches doutent. Elle survit et se reconstruit dans le cocon de son domicile jusqu’au jour où le facteur dépose chez elle un mystérieux colis destiné à l’un de ses voisins. Fait troublant : alors même qu’elle connaît bien ses voisins, elle ignore de qui il s’agit.
Quelle déception ! J’avais repéré ce titre dès sa sortie, d’une part parce que j’adore cet auteur, d’autre part en raison du trailer conçu par l’Archipel, très efficace et très tentant. Je m’attendais à tout autre chose. Si les premiers chapitres sont tout à fait convaincants, je suis obligée de dire que la suite m’a semblé complètement bancale : les événements s’enchaînent, les rebondissements inondent les pages, les révélations s’empilent les unes sur les autres, on finit par tomber dans un récit absolument rocambolesque. Comme je sais de quoi l’auteur est capable, il est évident que je ne renoncerai pas et lirai les deux titres qu’il me manque encore.
L’œuvre en quelques mots…
« Au cours des semaines précédentes, elle avait fait le douloureux apprentissage des souffrances endurées par les dépressifs, dont la maladie est souvent interprétée comme une profonde tristesse par les non-initiés. En réalité, un dépressif se trouve coincé dans un gouffre psychique d’une telle profondeur qu’il est incapable de prendre la moindre initiative. C’est là une des raisons du taux élevé de suicide chez les dépressifs au moment où ils commencent un traitement destiné à leur redonner des forces. Ces cachets ne leur rendent pas la joie de vivre mais leur procurent l’énergie de mettre fin à leurs jours. »